Marché européen
Après quatre jours d’interruption, les marchés européens ont rouvert leurs portes. Sans surprise, le rouge était de mise alors que la parité euro/dollar jouait de nouveau des tours aux opérateurs. En s’affichant proche de 1,15 lors de la réouverture, soit un plus haut depuis novembre 2021, la parité pesait sur la compétitivité des origines européennes. La baisse du dollar restera un élément sous surveillance à court terme, sachant que l’incertitude autour des propos de Donald Trump continue de mettre la pression sur le billet vert. Ce mercredi, la parité parvenait à corriger légèrement pour repasser sous les 1,14.
Faute de nouveaux éléments porteurs et en raison de conditions climatiques clémentes chez les principaux exportateurs, les cours continuaient de chuter pour atteindre de nouveaux plus bas en septembre 2025, à 208 €/t. Dans son dernier rapport, l’observatoire européen MARS revoyait à la hausse son rendement moyen pour la zone unique, avec 6,03 t/ha annoncées en blé contre 6,00 t/ha le mois dernier. Pour les autres cultures, la variation est la suivante :
Blé dur : 3,69 t/ha contre 3,79 t/ha le mois dernier
Orge d’hiver : 5,18 t/ha contre 5,15 t/ha
Orge de printemps : 4,87 t/ha contre 4,66 t/ha
Colza : 3,20 t/ha contre 3,20 t/ha
Sur la scène internationale, notons la déclaration du ministre de l'Agriculture marocain, qui table sur une production locale tous grains de 4,4 Mt pour 2025, ce qui constitue une nette amélioration, notamment grâce aux dernières précipitations.
Marché américain
Grâce à la faiblesse du dollar et à la pause de l’administration Trump dans la succession d’annonces fracassantes, les cours américains parviennent à résister partiellement à la pression. Si, en blé, le bilan mondial est relativement confortable, le maïs, quant à lui, présente des fondamentaux plus porteurs. C’est particulièrement le cas aux États-Unis, où la demande reste dynamique. Les ventes à l’export le mettent en lumière et bon nombre d’acheteurs profitent de la pause tarifaire pour contractualiser des volumes. C’est notamment le cas des Européens, avec l’Espagne et le Portugal. Dans le même temps, le risque météorologique est toujours d’actualité à l’heure où les semis avancent, même si, pour l’heure, les prévisions restent clémentes.
À contre-courant des céréales, le soja parvient à conserver une certaine fermeté. Le rythme des importations européennes offre une belle porte de sortie aux origines américaines à court terme, tandis qu’à moyen terme, l’optimisme quant à une accalmie dans la guerre commerciale avec les Chinois offre également du soutien. Rien n’est fait pour le moment, mais l’espoir est là et permet à l’échéance de Juillet de repasser au-dessus des 10,50 $/boisseau.
Marché mer Noire
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