Marché européen
Les céréales parvenaient à revenir sur leur zone de résistance lors de la dernière séance de la semaine, à l’image du blé Euronext échéance Décembre, qui clôturait à 193 €/t, et du maïs échéance Mars, proche des 188 €/t. Cette impulsion a été principalement portée par Chicago, alors que les marchés saluent toujours les déclarations de Donald Trump concernant l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine.
Sur le plan macroéconomique, la parité euro/dollar parvient à se maintenir sous le seuil des 1,16. Les propos de Jérôme Powell ont refroidi les espoirs d’une baisse des taux américains lors de la réunion de décembre. Dans le même temps, la Banque centrale européenne a prolongé le statu quo en maintenant son taux directeur à 2 %.
Malgré ce soutien monétaire, les origines françaises en blé continuent de perdre en compétitivité, s’affichant désormais autour de 227 $/t. Si l’offre russe est 5 $/t plus chère, les origines argentines, quant à elles, se négocient à 210 $/t pour du 11,5 % FOB Up River. Un tel écart explique l’intérêt croissant des opérateurs marocains pour les blés sud-américains. Reste à évaluer la qualité des blés, alors que la récolte s’annonce toujours abondante.
En France, sur le terrain, les travaux des champs progressent :
- Blé tendre : 68 % des surfaces semées, contre 61 % en moyenne ces dernières années
- Orge d’hiver : 80 %, contre 76 % en moyenne
- Maïs : 82 % récoltés, contre 74 % habituellement à cette période de l’année
Le colza échéance Février n’a pas profité de l’impulsion des autres marchés, notamment du soja, lors de la dernière séance de la semaine. Les cours sont revenus sur leur support des 480 €/t, alors que l’écart de prix entre l’origine française et les canolas canadiens reste considérable.
Marché américain
Les incertitudes entourant l’accord commercial entre la Chine et les États-Unis continuent d'influencer les marchés, notamment en raison de questions liées au calendrier. Le secrétaire au Trésor américain est resté vague dans ses déclarations concernant les futurs achats de soja. Bien qu’il soit encore difficile de statuer précisément sur les volumes qui seront contractualisés dans les mois à venir, les marchés demeurent globalement confiants.
Le soja parvient à franchir la barre psychologique des 11 $/boisseau, atteignant un plus haut sur le contrat de Janvier. Pour rappel, début octobre, ce même contrat s’échangeait autour de 10,20 $/boisseau, témoignant du rachat progressif des positions par les opérateurs financiers. Le maïs, de son côté, évolue autour de 4,30 $/boisseau sur l’échéance de Décembre, suivant le mouvement avec prudence, dans un contexte où aucun accord commercial n’a encore été scellé pour ce produit.
À noter que, malgré le "shutdown" toujours en cours, les services statistiques de l’USDA annoncent la reprise partielle de certaines publications au cours du mois de novembre. Dès le 14 novembre, seront publiées les estimations de production mondiale, sur lesquelles l’USDA s’appuiera pour ajuster partiellement le bilan offre/demande à l’échelle globale.
L’incertitude persiste concernant l’avancement des récoltes de maïs et de soja, mais surtout en ce qui concerne les rendements moyens. Des ajustements sont à prévoir, alors que dans son dernier rapport mensuel, l’USDA continue de tabler sur une production record de plus de 425 Mt pour le maïs.
Marché mer Noire
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