
Marché européen
Nervosité et incertitudes continuent de s’emparer des marchés des matières premières agricoles en ce mois d’avril. La pause « offerte » par Donald Trump pousse les différents pays à entrer en négociation avec la Maison Blanche, mais cela n’en demeure pas moins indécis. Seule la Chine continue son escalade tarifaire et restreint désormais les exportations de certains métaux rares, mettant ainsi à risque certaines industries américaines. Ces éléments ne sont pas de nature à rassurer, expliquant également le récent repli du dollar index, propulsant la parité euro/dollar vers les plus hauts de 2022. Cela constitue le principal élément baissier des derniers jours pour le blé et le maïs européens.
Si la partie macroéconomique prend le dessus sur les autres éléments, notons techniquement la sortie des options sur les échéances de Mai en blé et en colza ce jour. Naturellement, des ajustements de positions auront lieu. Techniquement toujours, l’échéance de Mai en colza s’envole face à ces prises de positions et de manière logique au regard du manque de graines en cette fin de campagne. L’écart de prix avec la nouvelle campagne continue de s’élargir, en ligne avec des fondamentaux jugés plus confortables pour la récolte 2025.
Enfin, sur la demande et l’offre, notons le risque de ralentissement du commerce mondial et certainement de la demande, de quoi limiter la tension des marchés. À court terme, le weather market sera à prendre en considération et, si pour l’heure la météo est clémente, les modèles peuvent rapidement changer. À noter qu’en Russie, les réserves hydriques sont faibles et ne laissent pas la place à un printemps sec, malgré les récentes pluies bénéfiques.
L’appel d’offres de l’Algérie pour du blé tendre cette semaine sera un élément sous surveillance, à l’heure où les relations diplomatiques avec la France se refroidissent à nouveau.
Marché américain
Les marchés américains restent également sous pression face à l’incertitude et aux menaces quotidiennes de Donald Trump envers le commerce mondial. L’économie américaine, mais aussi mondiale, est balbutiante, laissant les matières premières dans une certaine monotonie.
Sur le terrain, les conditions de culture se dégradent encore pour le blé, avec 47 % de bons à excellents contre 48 % la semaine passée. Du côté du maïs, les travaux de semis débutent avec 4 % de la sole emblavée. Ce même pourcentage s’élève à 2 % pour le soja et 7 % pour les blés de printemps, en phase avec la moyenne des dernières années.
Commercialement parlant, notons la vente exceptionnelle de 120 000 tonnes de maïs à destination du Japon hier, confortant la bonne dynamique des derniers mois.
En Argentine, notons les changements de politique monétaire qui pourraient apporter une nouvelle fois de la volatilité sur le peso. Dans le même temps, les rumeurs montent quant à une probable hausse des taxes à l’export dans les prochains mois. Une telle décision pourrait inciter les producteurs locaux à accélérer les ventes avant la mise en place tarifaire.
Marché mer Noire
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