Marché européen

Nouveau début de semaine et nouvelle rechute pour le marché du blé. La détente de l’euro/dollar à 1,08, le regain d’optimisme des marchés boursiers ou du pétrole sur fond de possibles assouplissement des droits de douanes américains n’y ont rien changé. La pression était de mise hier avec pour cible quasi unique, le marché du blé.
Comme souvent, le maïs sur Euronext suit à bonne distance par sympathie.

C’est plus largement de part et d’autre de l’Atlantique que les cours du blé se sont affaissés hier. Quand un retour annoncé des pluies sur le bassin mer Noire est mis en avant par un certain nombre d’opérateurs et que le rapport MARS de la Commission européenne se montre optimiste pour la récolte européenne 2025, il faut également regarder du côté de la géopolitique. Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et son homologue le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio se sont retrouvés à la même table des négociations hier à Ryad en Arabie Saoudite. Parmi les sujets évoqués, la possible remise en place du « Black Sea Grain Deal ». Il n’en fallait pas plus pour ramener les fonds à la vente sur le blé qui depuis 3 ans est devenu un proxy du conflit en mer Noire.

A noter côté demande, l’annonce hier par l’ONICL au Maroc d’une extension de son programme subventionné d’importations de blé sur la période de mai à décembre pour cause de nouvelle sécheresse affectant la récolte 2025 du pays.

Le colza fait bande à part et profite du rebond du pétrole pour revenir tester la résistance des 500 €/t sur l’échéance Mai 2025 d’Euronext.

Marché américain

Comme en Europe, le blé a fortement souffert hier sur Chicago. Les fonds y ont concentré leur pression vendeuse tant avec la prévision d’un retour des pluies en mer Noire qu’avec l’avancée des négociations de paix entre Russie et Etats-Unis.

Les fonds se sont montrés nettement plus neutres en maïs et en soja. Le regain de fermeté observé sur le dollar index a toutefois pénalisé les cours hier. Au final le soja clôture en légère baisse et le maïs en légère hausse.

Le sujet des droits de douane reste dominant dans les discussions. Un regain d’optimisme était perceptible hier avec de possibles délais et dérogations au-delà de la date butoir du 2 avril précédemment affichée par Donald Trump. Mais la confusion est tout de même le maître mot dans ce domaine.

Marché mer Noire

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