Marché européen
La panique vendeuse de cette première partie de semaine sur le blé français laisse place à davantage de sérénité ou tout du moins à un retour sur le dernier équilibre précaire entre offre limitée par la rétention et demande épisodique.
La demande continue son retour sur la scène internationale et permet notamment d’entretenir un soupçon de fermeté sur les prix mer Noire. Après l’achat massif de l’Algérie la semaine passée, l’Arabie Saoudite entre à son tour en piste avec le lancement d’un appel d’offres portant sur 420000 t de blé tendre à 12.5 % de protéines à livrer sur décembre et janvier. La Jordanie recherche quant à elle 120 000 t de blé tendre.
L’abondance des productions chez les grands exportateurs ne se renie pas pour autant. La Bourse de Buenos Aires annonce ainsi, en pleine confiance, un potentiel de rendement de blé 2025 en Argentine proche des records historiques pour le pays.
La fortune du maïs est plus mitigée que celle du blé sur cette fin de semaine. La pression récolte s’accentue en France et dans tout l’hémisphère Nord. Ainsi, tout juste les cours parviennent-ils à préserver le seuil psychologique des 180 €/t sur l’échéance Novembre 2025 d’Euronext. Cela reste 10 €/t au-dessus du dernier gros creux de marché observé il a 18 mois.
La situation du colza reste délicate, surtout sur le rapproché d’Euronext qui se rapproche de son support majeur des 460 €/t déjà atteint en septembre dernier. Jusqu’alors en déport, le marché passe en report, signe d’un équilibre demande/offre qui s’inverse sur le rapproché. En toile de fond. Les autres oléagineux donnent quelques timides signes de reprise après leur récente déroute. Tandis que le pétrole connaît une dure semaine, sous le poids des perspectives de hausse de production de l’OPEP, le baril se rapproche des 60 $ à New York alors qu’il dépassait les 65 $ la semaine passée.
Marché américain
Avec le retour du « Shutdown » aux Etats-Unis, l’activité de l’USDA s’est éteinte. En attendant de savoir si tout sera remis en ordre pour le prochain rapport Wasde du 9 octobre, ce sont d’ores et déjà les chiffres de ventes à l'export hebdomadaires qui manquaient à l’appel hier. Evoluant dans l’obscurité, les opérateurs se montrent très prudents. C’est possiblement cette prudence qui pousse les fonds à racheter leurs positions shorts depuis deux jours sur Chicago.
Le blé salue le retour de la demande internationale tandis que maïs et soja sont supportés par les questionnements sur les rendements US. Le soja bénéficie en outre des négociations avec la Chine annoncées par Donald Trump à son sujet.
Marché mer Noire
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