Marché européen
Vent de panique sur les marchés, conséquence du variant Omicron et de son impact dans l’économie mondiale, impact impossible à mesurer encore à ce stade. Il faudra attendre la réponse des scientifiques pour appréhender le futur des marchés, sachant qu’en l’absence de nouveaux éléments fondamentaux, ce sont les acteurs financiers qui mènent la danse pour le moment. Pour preuve, les ventes de la part des fonds, à l’image de leurs actions sur le blé. On peut supposer qu’ils aient liquidé une grande partie de leurs positions longues à Chicago sur ce produit en l’espace de seulement 3 jours.
Une telle volatilité ne peut qu’inciter à la prudence et à raisonner économique et cadre de gestion.
Après l’achat massif par l’Egypte lundi de 600 000 t de blé, on peut s’attendre à ce que d’autres acheteurs mettent à profit la situation actuelle pour accélérer leurs couvertures.
La Commission européenne affiche des ventes de blé hors zone euro à 11.62 millions de tonnes intégrant pour partie les chiffres de la France, affichés pour le moment à 1.88 million de tonnes, chiffres encore inférieurs à la réalité, puisque le marché estime les exportations françaises hors zone UE à ce jour à plus de 3.3 millions de tonnes.
Sur la scène internationale, les USA ont vendu hier 132 000 t de soja à destination non communiquée. Le Japon quant à lui est aux achats pour un peu plus de 50 000 t de blé.
C’est le colza qui affiche le plus lourd tribu depuis la semaine passée sur l’impact du nouveau variant, dans le sillage du pétrole et ce bien que les fondamentaux sur ce produit affichent une tension extrême suite aux incidents climatiques de cet été au Canada. Les importations de colza au niveau européen s’affichent à 1.88 million de tonnes au 28 novembre, à comparer à 3.00 millions de tonnes l’an passé à date. Le palme s’affichait hier au plus bas depuis 2 mois, mais ce repli semble se stabiliser, sinon prendre fin ce matin sur Kuala Lumpur.
Marché américain
Les cours tous produits ont cédé du terrain de manière très importante sur Chicago hier, à la faveur de ventes liquidatives des fonds notamment. Ce matin en préouverture les cours rebondissent dans un contexte d’incertitudes qui demeurent toutefois très fortes.
Le soja subit également des ventes massives dans un contexte où, sauf impact de l’effet La Nina en début d’année prochaine, le Brésil pourrait afficher une récolte record.
Le maïs cède également du terrain, à la faveur certes de ventes de la part des fonds, mais surtout dans le sillage des autres produits. La filière éthanol, très dynamique depuis le début de la campagne, pourrait souffrir d’une baisse de la demande dans le sillage du pétrole en cas de reconfinement ou de restrictions aux déplacements imposés par nombre de pays.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour des volumes estimés à 30 000 lots en maïs, 20 000 lots en soja et 22 500 lots en blé.
Marché mer Noire
Repli des cours des céréales sur le bassin mer Noire, dans le sillage des autres places, mais de façon plus modérée. En effet, l’activité export reste soutenue pour ces origines, à l’image de l’appel d’offres de l’Egypte de ce lundi en blé. Le spectre de mise en place de quotas à l’export à compter de février par la Russie demeure, ce malgré le repli des cours ces derniers jours sur la scène internationale.
Les températures s’affichent en territoire négatif sur Moscou et Kiev avec des chutes de neige, mais sans susciter de craintes pour les cultures.