Marché européen
Les cours des commodities agricoles cédaient du terrain tous produits, dans un contexte de morosité sur les indicateurs économiques, conséquence de la crise sanitaire et du confinement de la moitié de la population du globe maintenant. Cette situation est inédite et les conséquences économiques sans précédent, en dehors des périodes de guerre.
Le blé cédait du terrain avec les prévisions météorologiques sur le bassin mer Noire qui font état de pluies très bénéfiques, même si celles-ci ne sont que peu abondantes, elles soulagent néanmoins la situation de déficit hydrique en zone superficielle. En France, la demande se raréfie sur le marché intérieur, seules les livraisons en zones portuaires demeurent soutenues.
Sur la scène internationale, l’Egypte a acheté 120 000 t de blé origine russe dont 60 000 t livraison 15/25 mai et 60 000 t livraison 26 mai / 5 juin. Afin de sécuriser ses besoins intérieurs, le gouvernement égyptien a décidé d’importer 800 000 t de blé pendant sa période de récolte, ce qu’il ne fait pas d’habitude. Cela illustre les craintes de flambée des prix alimentaires chez les grands pays importateurs.
L’Union européenne a exporté 26.71 millions de tonnes de blé tendre au 12 avril contre 15.86 millions l’an passé à date. En orges, ce sont 5.95 millions de tonnes qui ont été exportées contre 3.65 l’an passé. En maïs enfin, ce sont 16.3 millions de tonnes qui, à ce jour, ont été importées contre 19.32 l’an passé toujours à date.
Les cours du colza se repliaient hier dans le sillage du pétrole et du soja. Ce dernier voit ses exportations vers la Chine être inférieures aux attentes et anticipations de l’USDA. Le palme ouvre ce matin en très légère hausse, mais dans un marché qui demeure déprimé.
Les cours du pétrole s’affichent ce matin à 20.60 usd le baril et l’euro reste très stable à 1.0980 contre usd.
Marché américain
Repli des cours hier sur Chicago, tous produits, dans un contexte de déprime générale, à l’exception des marchés boursiers qui sont déjà dans l’anticipation post crise.
Ainsi les cours du blé cédaient du terrain, alors que des craintes sur des dégâts de gel font surface, notamment sur le Texas et l’Oklahoma avec des températures comprises entre – 4 et – 7 degrés.
Le maïs reste pénalisé par une filière éthanol en pleine crise.
En soja, c’est la demande chinoise qui est inférieure aux attentes, avec des offres brésiliennes qui demeurent plus compétitives, notamment en cette période de début de campagne pour le continent sud-américain.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 11 000 lots de maïs, 5 000 lots de soja et 4 000 lots de blé.
Marché mer Noire
Les pluies tombées hier sur la région mer Noire restent insuffisantes. Insuffisantes tout d’abord en termes de surfaces couvertes, pour le moment seul le nord de l’Ukraine et le centre de la Russie étaient dans le cœur de la dépression. Insuffisantes également en termes de quantité puisque les cumuls enregistrés hier ne dépassent guère les 10mm.
Une nouvelle dépression est attendue pour le week-end et devrait couvrir le sud de la Russie, le sud de l’Ukraine ainsi que les plaines roumaines. Il conviendra donc de continuer à monitorer de près l’évolution des conditions météorologiques au sein de la mer Noire.