Marché européen
Les marchés progressaient hier dans un contexte général de hausse des cours des indices boursiers et du pétrole. Sur ce dernier, c’est la réunion des pays membres de l’Opep, des USA et de la Russie programmée pour jeudi qui soutient les cours. Attention toutefois à ce que les opérateurs ne soient pas déçus en cas de non accord. Le pétrole se raffermit ce matin affiché à 26.90 usd/baril sur New York. L’euro quant à lui évolue peu, à 1.0810 contre usd.
Les cours du blé progressaient significativement sur le rapproché avec raréfaction des offres à l’approche de la fin de la campagne, mais également avec un ralentissement global des affaires en attendant la récolte 2020.
Sur la scène internationale, on notait toutefois l’achat par la Jordanie de 120 000 t de blé de qualité hard origine optionnelle, et un appel d’offres de la Turquie pour environ 250 000 t de blé meunier.
Au 5 avril, l’Europe a exporté 24.78 millions de tonnes de blé tendre contre 14.94 millions l’an passé à date. En orges, ce sont 5.37 millions de tonnes qui ont été exportées contre 3.54 millions l’an passé à date. En maïs enfin, au 5 avril ce sont 16.05 millions de tonnes qui ont été importées contre 18.91 millions l’an passé à date.
L’activité export à partir des ports français reste soutenue et au final peu impactée par la crise sanitaire. On enregistre quelques retards de chargement en Russie sans toutefois compromettre les contrats.
D’un point de vue climatique, le déficit hydrique reste à surveiller tant sur une partie de l’Europe que sur le bassin mer Noire. On surveillera également de près des basses températures enregistrées sur le nord de la Chine pouvant conduire à des dégâts de gel.
L’huile de palme progresse dans le sillage du pétrole et cela soutient les cours du colza. Les importations de colza au niveau européen s’affichent à 4.93 millions de tonnes au 5 avril contre 3.41 millions l’an passé à date.
Marché américain
Les cours du blé progressaient nettement hier sur Chicago, dans un contexte de forte demande sur la scène internationale et de difficultés de logistique liées aux restrictions de transports imposées par le coronavirus.
Le maïs quant à lui restait sous pression, la filière éthanol étant en pleine crise avec la chute des cours du pétrole et dans un contexte de future récolte très abondante à venir au regard des intentions de semis.
Le soja quant à lui doit faire face à une récolte brésilienne très abondante et à une activité export certes qui redémarre avec la Chine aux achats, mais inférieure à avant la crise géopolitique avec les USA.
Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 4 000 lots de blé et 2 500 lots de soja. Ils étaient encore nets vendeurs en maïs pour 11 000 lots.
Marché mer Noire
En Russie comme en Ukraine, l’activité de chargement se poursuit selon un rythme soutenu. Au cours de la semaine passée, l’Ukraine chargeait plus d’un million de tonnes de céréales dont une très grande majorité de maïs (800 000 t) ainsi que 138 000 t de blé et près de 100 000 tonnes d’orge. Le voisin russe envoyait sur la scène internationale près de 600 000 t de blé, 180 000 t de maïs ainsi que 7 000 t d’orge.
Ainsi, les exportations ukrainiennes de céréales depuis le début de la campagne dépassent les 45 Mt contre moins de 32 Mt pour la Russie.