Marché européen
Nouvelle confirmation de la compétitivité des blés français hier, avec 60 000 t vendues à l’Egypte, seule offre retenue hier lors de son appel d’offres. Nul doute que très rapidement un nouveau tender sera programmé. Le blé français a été acheté au prix de 219.40 usd/caf, résultat d’un prix de 199.15 usd fob Dunkerque et de 20.25 usd de transport. La meilleure offre de blé derrière, toute proche, était russe, décomposée en un prix de 203.50 usd/fob et de 16 usd de transport soit 219.50 usd/caf. Cette compétitivité devra perdurer si l’objectif total export affiché par les analystes d’Agritel de 20 millions de tonnes pour l’ensemble de la campagne, incluant l’intracommunautaire, doit être atteint.
Elément majeur hier sur les marchés financiers, le très net repli des bourses, puisque le CAC 40 cédait hier 3.12 % et le Footsie (Londres) 3.23 %. Les bourses américaines se repliaient également avec respectivement – 1.80 et – 1.60 % pour le Dow Jones et le Nasdaq. Les marchés s’inquiètent du Brexit conjugué à un ralentissement économique mondial.
Sur la scène internationale, on notera une nouvelle vente de 464 000 t de soja à la Chine, ce qui intervient après les 600 000 t contractualisées en début de semaine. Depuis le 1er septembre la Chine a ainsi acheté 2.1 millions de tonnes de soja américain.
Les cours du maïs et du colza évoluaient peu. Le colza reste partagé entre des récoltes difficiles de canola au Canada et des prises de profit hier sur le soja. Les cours du palme restent de plus légèrement déprimés, malgré un certain regain de l’activité export origine Malaisie vers l’Asie.
Marché américain
Repli sur les marchés américains hier, tous produits, dans un contexte de grandes incertitudes sur la croissance économique mondiale, et sur le réel dynamisme américain. De plus les cours du maïs cédaient du terrain sur considérations chartistes après la clôture d’un gap.
Les blés américains sont non compétitifs sur la scène internationale, en cause notamment la fermeté du dollar face aux autres devises. Le soja quant à lui trouve un peu de soutien dans les récentes ventes vers la Chine, à la faveur d’un quota à droits réduits.
En maïs, il y a divergence entre les estimations des produits affichés par les analystes américains et les remontées terrain de la part des Farmers qui confirment des rendements souvent décevants et inférieurs à ceux affichés le mois dernier par l’USDA.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 11 000 lots de maïs, 7 000 lots de soja et 5 000 lots de blé.
Marché mer Noire
Le centre de contrôle russe de la qualité des grains a publié les nouveaux chiffres concernant la récolte en cours. Au 30 septembre, 38,9 % du volume du blé récolté (total de 71,3 Mt) ont été examinées dans 48 régions de Russie. La part totale du blé meunier est estimée à ce jour à 78,6 % et dépasse de manière significative le volume de 2018 (69,6 %).
Le premier ministre a déclaré le 2 octobre que la Russie pourra subvenir pleinement aux besoins de sa population. Les chiffres sortis le 1er octobre confirment ses propos. En effet, 110,6 Mt de céréales ont été battues (100,4 Mt en 2018) avec un rendement moyen de 2,69 t/ha vs 2,58 t/ha en 2018. Bien que la récolte ne soit pas terminée, tout porte à croire que la récolte de cette année sera supérieure à celle de l’an dernier.