Marché européen
Nette progression des cours hier, notamment en blé, conséquence notamment du succès de l’origine France sur l’Egypte, même si cela ne portait que sur un bateau de 60 000 t. Le fait de parvenir à exporter sur cette destination confirme une certaine compétitivité de l’origine France sur la scène internationale. Cela sera nécessaire tout au long de la campagne, si l’on veut atteindre les 20 millions de tonnes export intra et hors communautaire nécessaires pour éviter un stock de report trop lourd.
On constate également des chargements en cours sur le Maroc qui a abaissé ses droits d’import passant de 135 % à 35 % à compter du 1er octobre.
Sur la scène internationale, on constate également la vente par les USA de 257 000 t de soja à destination de la Chine, et ce malgré les taxes à l’importation. Le Japon a également acheté un peu plus de 122 000 t de blé meunier origines USA et Canada. Au Canada, les pluies perdurent et dégradent la qualité des blés de printemps.
L’Arabie Saoudite a lancé un appel d’offres en orges fourragères pour un peu plus d’ 1 million de tonnes. La compétition sera rude entre origines française, mer Noire et Argentine. Il serait néanmoins nécessaire que l’origine France puisse être retenue, au moins pour partie, afin d’alléger son stock.
L’IGC a laissé inchangée hier son estimation de production mondiale de blé à 764 millions de tonnes et révisé à la baisse de 1 million de tonnes la production mondiale de maïs à 1 099 millions de tonnes.
Le colza bénéficiait hier de la fermeté du palme, fermeté qui s’essoufflait cependant ce matin sur Kuala Lumpur.
L’euro fléchissait hier face au dollar à 1.0920 et le pétrole évoluait peu, affiché ce matin à 56.20 usd/baril.
Marché américain
Bonne tenue des cours du blé hier sur Chicago sur rachat de positions shorts, alors que les cours du maïs et du soja évoluaient peu.
Les ventes hebdomadaires à l’export étaient décevantes en maïs avec 494 000 t contre des attentes comprises entre 600 000 et 1.1 millions de tonnes. En soja, elles étaient conformes aux attentes affichées à 1 038 000 t. En blé, elles s’affichaient à 286 589 t contre des attentes comprises entre 200 000 et 500 000 t.
Les fonds se montraient nets vendeurs pour 7 500 lots de maïs et 2 500 lots de soja. Ils étaient nets acheteurs pour 5 000 lots de blé.
Les opérateurs américains se focalisent actuellement sur 2 choses : Le retour des ventes de soja vers la Chine, et les pluies excessives sur les plaines du nord des USA, pénalisant et dégradant la qualité des blés de printemps.
Marché mer Noire
Au cours de la semaine, a été inauguré un nouveau terminal céréalier dans la ville de Nikolaïev. Construit par POSCO et la compagnie ukrainienne OREXIM, il affiche une capacité nominale de 140 000 tonnes. Cette inauguration fait écho à celle d’un autre nouveau terminal dans le port de Youjnyy, avec pour objectif d’atteindre 4.5 Mt de chargement en rythme de croisière annuel. Ainsi, l’Ukraine pourrait très prochainement atteindre un nouveau record de chargements mensuels – toutes céréales et oléagineux confondus- proches des 6 Mt. Ces nouveaux investissements dans les infrastructures portuaires vont naturellement accroitre la pression sur l’acheminement des céréales des plaines vers les ports. Le gouvernement souhaite mener des reformes pour permettre une privatisation des structures ferroviaires à horizon 2020 afin notamment de donner l’accès aux rails aux locomotives et wagons privés. De telles mesures permettraient de mettre de l’huile dans les rouages dans ce qui constitue aujourd’hui le véritable goulot d’étranglement dans la chaine logistique du pays.