Marché européen
Le cap des 300 €/t en blé a donc été franchi hier sur Euronext et sur le marché physique, avec un plus haut historique exprimé en euro. Aux multiples causes déjà évoquées précédemment justifiant cette hausse, viennent s’ajouter les craintes sur la qualité des blés australiens, qualité dégradée par les pluies au moment de la récolte. A cela s’ajoutent des inondations au Canada engendrant des difficultés de logistique, notamment à destination des ports.
Les autres céréales ne sont pas en reste avec une hausse des cours du maïs et des orges notamment.
Cette situation inédite est le résultat de multiples facteurs, allant des fondamentaux à la géopolitique, en passant par la hausse des intrants et les coûts énergétiques. Ces différents facteurs seront analysés lors de la conférence du Paris Grain Day des 27 et 28 janvier prochains.
Sur la scène internationale, le Bangladesh est aux achats pour officiellement 50 000 t de blé et la Corée du Sud pour environ 50 000 t de maïs.
Les cours du colza rebondissaient de manière importante hier, dans un contexte de volatilité accrue sur ce produit et de craintes sur les approvisionnements en provenance du Canada.
Le dollar reste ferme affiché ce matin à 1.1230 contre euro et 74.80 contre rouble. Le pétrole est en léger repli à 76.30 usd/baril dans l’attente de discussions entre les USA, la Chine et le Japon sur la mise sur le marché de stocks de réserve.
Marché américain
Les cours du blé sur Chicago s’affichent au plus haut depuis 2012 exprimés en dollars, en cause notamment de la hausse d’hier, la dégradation du crop rating des blés d’hiver avec seulement 44 % affichés comme bons à excellents contre 46 % la semaine passée. 96 % des blés d’hiver sont semés, en hausse de 2 points par rapport à la semaine passée mais inférieurs aux attentes.
Les chantiers de récolte de maïs et de soja sont estimés achevés à hauteur de 95 % légèrement en dessous des attentes des traders.
Les inspections à l’export en soja et maïs s’affichent cette semaine dans la fourchette des attentes, celles du blé en deçà des attentes.
Selon AgRural 86 % des surfaces de soja au Brésil seraient implantées contre 91 % à date l’an passé.
Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 10 500 lots de maïs, 7 500 lots de soja et 15 500 lots de blé.
Marché mer Noire
Les cours du blé progressent à nouveau sur le bassin mer Noire dans le sillage des autres places. Cela engendre une hausse des taxes à l’export en Russie, taxes portées à 78.30 usd/t cette semaine.
Le ministre de l’Agriculture ukrainien surprenait hier en affichant des estimations de production de maïs pour l’Ukraine cette année à 40 millions de tonnes, au-delà de la fourchette des estimations des analystes. Si les cours du maïs exprimés en fob sont en hausse, ceux du marché national subissent actuellement l’effet pression récolte.