Marché européen

Nouvel effritement des cours en céréales et plongeon sur les huiles végétales hier.

Nouvelle activité notable sur les marchés physiques en maïs avec cet appétit chinois et encore un achat hier origine USA pour 696 000 t. Ce sont ainsi plus de 3 millions de tonnes en 3 jours qui viennent d’être contractualisées. On notera également un achat pour 50 000 t de blé meunier par la Corée du sud, également origine USA. La Tunisie a acheté 117 000 t de blé meunier, 42 000 t de blé dur et 75 000 t d’orge fourragère. Les origines sont optionnelles mais probablement mer Noire.

Le gouvernement chinois a annoncé vouloir œuvrer pour diminuer l’utilisation du maïs et du soja dans l’alimentation du bétail. Cela reste à concrétiser.

D’un point de vue climatique on notera que si les conditions demeurent favorables en Ukraine, le doute subsiste encore sur l’état des blés sortie hiver en Russie, particulièrement dans le centre.

C’est en colza que la chute des cours a été particulièrement violente, conséquence des pluies bénéfiques qui redonnent de l’optimisme sur la récolte de soja en Argentine, mais également dans le sillage du palme et du canola. C’est notablement la chute des cours du pétrole qui a suscité le plus d’interrogations, avec la hausse des stocks aux USA pour la 5 eme semaine de suite, conjuguée à l’échéance lundi prochain du contrat avril sur le WTI, échéance sur laquelle la spéculation était forte.  

Le dollar se raffermit et s’affiche ce matin à 1.1910 contre euro et 74.25 contre rouble. Le pétrole s’affiche encore en repli à 59.83 usd/baril sur new York.  

Marché américain

Les cours du blé cédaient du terrain avec des pluies bienvenues notamment sur le Kansas, où maintenant seulement 17 % des surfaces sont jugées en déficit hydrique contre 45 % il y a encore une semaine. Les export sales s’affichent cette semaine à 529 107 t dans la fourchette des attentes.  

En maïs, les export sales s’affichent à 1 226 800 t au-delà des attentes et en soja à 202 400 t en deça des attentes.

Le repli des cours hier sur Chicago est essentiellement à mettre à l’actif des fonds qui prennent du profit notamment avant le rapport USDA sur les intentions de semis de cette fin de mois.

En Argentine, si des pluies bénéfiques sont enregistrées, elles demeurent cependant très hétérogènes.

Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 35 000 lots de maïs, 14 000 lots de soja et 5 500 lots de blé.

Marché mer Noire

Dans les ports ukrainiens, le maïs s’échange sur les mêmes niveaux de prix que le blé fourrager. Cette situation de parité entre les deux céréales est particulièrement rare, la dernière occurrence remontant au printemps 2018, pendant lequel la production avait été négativement impactée par un déficit hydrique. La demande chinoise avec déjà 5 Mt chargées vers cette destination depuis le début la campagne, compense la faiblesse de la demande européenne et offre toujours un soutien de poids à la graine jaune.

Au lancement de la récolte de maïs en octobre dernier, celui-ci se négociait avec un rabais de 30$ par rapport au blé fourrager.