Marché européen
La compétitivité des origines françaises s’est confirmée hier sur la scène internationale, avec l’achat par l’Egypte de 480 000 t de blé dont 240 000 t origine France. Le reste est d’origine russe pour 120 000 t, roumaine pour 60 000 t et ukrainienne pour 60 000 t . Cela va venir tendre un peu plus les bilans français avec un stock de report de fin de campagne qui pourrait descendre sous les 2.5 millions de tonnes.
On notera également hier la vente de 115 000 t de maïs par les USA au Mexique et de 60 000 t à la Corée du Sud. La Jordanie a quant à elle acheté 60 000 t d’orge fourragère origine optionnelle.
D’un point de vue climatique, les pluies actuelles sur la France ne suscitent pas de craintes particulières, sous réserve qu’elles ne contrarient pas dans les jours et semaines à venir les semis de printemps. Une baisse des températures est attendue en Europe en fin de semaine, tout comme aux USA.
Les marchés semblent devoir marquer une pause dans leur progression, avec sur la scène internationale, le seuil des 300 usd/t en fob mer Noire en blé qui constitue une zone de résistance. De plus les opérateurs se montrent prudents avant le rapport USDA de mardi prochain.
Les cours du canola se repliaient hier après avoir affiché d’un point de vue chartiste un double top incitant à la prudence de la part des traders. Le palme cède également du terrain ce matin sur Kuala Lumpur, ce qui viendra contrecarrer la hausse du pétrole.
Le dollar poursuit sa progression affiché ce matin à 1.2040 contre euro et 75.90 contre rouble. Idem pour le pétrole qui flirte ce matin sur New York avec les 55 usd/baril.
Marché américain
Repli des cours tous produits sur Chicago hier, dans un contexte principal de prises de profits de la part des fonds avant le rapport USDA du 9 février prochain.
Le repli est également motivé par la fermeté du dollar, qui engendre une perte de compétitivité sur la scène internationale pour les origines américaines.
Toutefois les fondamentaux n’ont guère évolué avec des bilans tendus, ce d’autant plus que les récoltes brésiliennes de soja affichent toujours du retard. Dans le Mato Grosso seulement 4.7 % des surfaces sont récoltées contre 17.6 % l’an passé à date.
En Argentine, de nouvelles grèves de la part des dockers retardent les chargements.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 25 000 lots de maïs, 12 000 lots de soja et 5 000 lots de blé.
Marché mer Noire
Attendu depuis la mi-janvier et après l’annulation de son précédent tender, le GASC a sécurisé hier un volume important : 480 000 tonnes de blé. La France se taille la part du lion avec 240 000 tonnes contractualisées. Malgré l’instauration imminente de taxes à l’export en Russie, cette origine est retenue à hauteur de 120 000 tonnes. Cette situation semble indiquer un changement de stratégie des producteurs, décidant de vendre le restant plutôt que d’attendre la fin de la saison. Les producteurs russes semblent ainsi se résigner à l’introduction de la taxe flottante dans les prochains mois.
D’autre part, on notera que les origines roumaines et ukrainiennes ont été sélectionnées à hauteur chacune de 60 000 tonnes.