Marché européen

Les cours du blé consolident sur les niveaux de prix actuels, alors que la demande en orges fourragères reste soutenue, principalement à l’international. Au regard des bilans, les cours du maïs sur la scène internationale demeurent également soutenus. Mais c’est le colza qui affichait la meilleure performance hier en progressant de +4 à +5 €/t sur les différentes échéances Euronext.

Activité assez réduite hier sur la scène internationale. Tout juste notait-on un appel d’offres pour environ 88 000 t de blé meunier par Taïwan. Généralement le sourcing à cette destination vient des USA.

C’est l’appel d’offres de l’Algérie qui retient l’attention des traders. L’écart de prix entre l’acheteur et les vendeurs est très important, proche des 10 usd/t laissant envisager d' âpres discussions. Les origines européennes demeurent les plus compétitives, notamment baltiques et polonaises.

D’un point de vue climatique, on notera une légère amélioration tant sur le continent sud-américain que sur la Russie, avec quelques pluies, toutefois toujours insuffisantes pour lever les craintes.

L’huile de palme alimente la hausse sur le marché des huiles végétales avec une conjonction de baisse de la production et de la demande qui demeure toutefois soutenue, principalement par l’Inde et la Chine. A noter que ce dernier pays connait une croissance positive de son PIB pour 2020, ce malgré le contexte de la pandémie.

L’euro s’affiche ce matin à 1.1840 contre usd à 2 semaines des élections américaines. Le pétrole quant à lui s’affiche en repli à 39.70 usd/baril sur New York.

Marché américain

Les cours du maïs et du soja poursuivaient leur progression hier sur Chicago, ce malgré l’effet récolte. Le blé à contrario marquait le pas, à la faveur notamment du retour de quelques pluies sur la Russie et les USA.

La demande sur la scène internationale continue de soutenir les cours, avec toujours la Chine comme acteur principal.

Les disponibilités en soja sont réduites, avec le Brésil qui a quasiment engagé toute sa récolte 2020. Il faudra une récolte abondante en mars prochain pour alimenter le marché mondial, avec toujours des craintes sur une arrivée tardive de cette dernière, compte tenu du déficit hydrique dans les zones les plus précoces, telles que le Mato Grosso.

Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 17 500 lots de maïs et 7 500 lots de soja. Ils étaient légèrement vendeurs en blé pour 500 lots.

Marché mer Noire

Dans le bassin mer Noire, les prix des céréales enregistrent un nouveau rallye depuis le début de la semaine. Ainsi, en base CPT-Odessa, les prix des principales cultures s’affichaient hier soir sur les niveaux suivants :

• 243 USD/t pour le blé 11.5 %, en hausse de plus de 5 USD depuis le début de la semaine
• 218 USD/t pour le maïs, en hausse de plus de 10 USD depuis le début de la semaine
• 197 USD/t pour l’orge fourragère, en hausse de +5 USD

Cette euphorie est également observée sur le marché des oléagineux avec une graine de tournesol se traitant au voisinage des 560 USD/t en EXW dans les régions du centre du pays (TVA incluse), en hausse d’une vingtaine de dollars depuis le début de la semaine. Quant au soja, le CPT-Odessa pour l’OGM se traite à 460 USD/t, en hausse de plus de 20 USD/t depuis vendredi dernier.

Ces hausses s’expliquent autant par le mouvement observé au cours des derniers jours sur les principales places boursières mondiales que par les difficultés qu’éprouvent les traders à sourcer la marchandise pour honorer leurs contrats.