Marché européen
Marchés toujours hésitants hier, dans un contexte où les opérateurs se montrent prudents avant le rapport USDA sur l’état des stocks trimestriels aux USA ce soir à 18 h, heure de Paris.
Le fait marquant de la nuit aura été le débat télévisé entre Donald Trump et Joe Biden, débat de piètre niveau selon l’ensemble des observateurs. Dans ce contexte, le dollar cède un peu de terrain ce matin, affiché à 1.1730 contre euro et 78.70 contre rouble. Le pétrole quant à lui cède du terrain à 38.90 usd/baril ce matin sur New York, dans un contexte d’expansion mondiale du virus et de craintes sur l’économie.
Si le déficit hydrique s’éloigne sur l’Europe centrale, c’est sur la zone mer Noire que les craintes persistent, avec le ministère de l’Agriculture ukrainien qui estime que les surfaces de blé d’hiver pourraient chuter à 6.1 millions d’hectares contre 6.7 millions l’an passé. A ce jour, environ un quart des surfaces ont été semées. La situation est également préoccupante sur le sud Russie principalement. L’effet la Nina est donc bien constaté, avec pour corollaire plus de précipitations sur l’Australie, ce qui à date est prometteur pour la prochaine récolte, qui pourrait dépasser en blé les 30 millions de tonnes.
Sur la scène internationale, les USA ont vendu 100 000 t de soja à destination du Mexique. La Turquie a lancé un appel d’offres pour 135 000 t de blé meunier et la Thaïlande pour 213 000 t de blé fourrager.
Les cours des huiles végétales cédaient du terrain hier avec en première ligne le palme et le canola, ce qui se répercutait sur le colza, ce malgré un bilan très tendu sur ce produit.
Marché américain
Peu d’évolution hier sur Chicago en céréales, alors que les cours du soja se repliaient légèrement. La crainte de voir le dynamisme à l’achat de la Chine ralentir pèse sur les cours, tout comme l’avancée des récoltes. A lundi dernier, 20 % des surfaces de soja étaient estimées récoltées aux USA, contre 15 % en moyenne à date.
Les fonds se montraient vendeurs hier pour 10 000 lots de maïs, 4 000 lots de soja et 2 000 lots de blé. C’est bien entendu le rapport USDA de ce soir qui devrait redonner une orientation, au moins à court terme, sur le marché. Le consensus des opérateurs s’établit pour les stocks en maïs à 2.25 milliards de boisseaux et pour le soja à 576 millions.
En maïs, il sera intéressant de noter quelle consommation vers l’industrie de l’Ethanol l’USDA programme, dans un contexte de baisse de la demande mondiale liée à la crise économique.
Les fonds globalement affichent une position nette longue en maïs et soja, ce qui laisse de la place à des ventes de prises de profit en cas de surprise dans le rapport trimestriel.
Marché mer Noire
Après avoir connu un pic en milieu de semaine passée, les prix des céréales restent fermes dans le bassin mer Noire, sur fond de demande toujours aussi importante.
Ainsi, en blé, le FOB Russie à 12.5 % et Ukraine à 11.5 % s’affichent respectivement à 233 et 231 USD/t, contre 238 et 234 USD/t au pic. Le FOB Odessa en maïs s’affiche à 196 USD/t contre 198 USD/t. Les prix de l’orge gagnaient même un peu de terrain à désormais 198 USD/t. Côté oléagineux, la demande sur les marchés domestiques permet au prix du tournesol et du soja de rebondir légèrement. Ce rebond des prix des oléagineux peut en partie être également expliqué par le retour des pluies en Ukraine, provoquant un arrêt des coupes et ainsi une proposition de la part des farmers en baisse.