Marché européen
Net repli tous produits hier dans un contexte de craintes majeures d’une accentuation des cas de covid dans le monde. Ce sont les oléagineux qui affichaient la plus mauvaise performance, avec notamment le colza qui cédait jusque 6 €/t sur les échéances rapprochées d’Euronext.
Le marché pourrait reprendre quelque peu son souffle en cette fin de semaine, à l’image du pétrole qui repasse au dessus du seuil des 40 usd/baril sur New York. L’euro cherche quelque peu à se stabiliser également, affiché à 1.160 contre usd ce vendredi matin.
Sur la scène internationale, le Japon achetait un peu plus de 86 000 t de blé meunier origines USA et Canada. Après 14 jours d’affilée d’achats quotidiens de soja origines USA par la Chine, on ne notait pas de transactions hier.
En Argentine, des pluies tant attendues ont fait leur apparition, permettant de soulager quelque peu le stress hydrique sur les parcelles de blé dont la récolte est attendue en décembre autour de 17.5 millions de tonnes par la bourse de Buenos Aires contre 18.8 millions l’an passé. Les semis de maïs sont réalisés à hauteur de 11 % avec une récolte attendue autour des 47 millions de tonnes.
L’IGC dans son rapport mensuel laissait inchangée son estimation de production de blé au niveau mondial à 763 millions de tonnes mais révisait à la baisse de - 6 millions de tonnes celle de maïs à 1.16 milliard de tonnes.
Après une semaine de repli, la plus importante en 7 mois, l’huile de palme rebondit légèrement ce matin sur Kuala Lumpur. Les cours du colza subissent la pression également du repli des cours du biodiesel dans un contexte de baisse de la demande.
Les pluies sur l’ouest de l’Europe, même si elles demeurent disparates, viennent néanmoins soulager quelque peu le stress hydrique. Les chantiers de récolte de maïs se poursuivent en France avec de nombreuses déceptions en termes de rendements.
Marché américain
Très net repli des cours du soja hier, dans un contexte de pression récolte à laquelle s’ajoutent les craintes d’un ralentissement de la demande, notamment par la Chine
D’ailleurs pour la première fois en 14 jours, l’USDA ne rapportait pas hier de ventes de soja vers cette destination.
Les ventes à l’export cette semaine demeuraient toutefois sur le haut de la fourchette en maïs et en soja, respectivement à 2.139 millions de tonnes et 3.195 millions. En blé par contre les exports étaient décevants à seulement 351 244 tonnes.
Les chantiers de récolte se poursuivent aux USA tant en maïs qu’en soja, avec des rendements toutefois globalement satisfaisants.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 17 500 lots et en soja pour 13 500 lots. En blé, ils étaient nets acheteurs pour 1 500 lots.
Les semis de blé d’hiver se poursuivent avec 34.6 % des surfaces dans l’Etat du Kansas jugées en déficit hydrique, à comparer à 29.6 % semaine passée.
Marché mer Noire
Hier, les prix du blé mer Noire que ce soit en base CPT ou FOB ont observé un léger repli après un mois et demi de hausse ininterrompue. Depuis le 15 août, les prix du blé en base FOB Novorossisk ont progressé de 200 USD/t jusqu’à 238 USD/t avant le repli d’hier.
Qu’ils soient libellés en grivna sur le marché domestique ukrainien ou en rouble sur le marché domestique russe, les prix du blé s’affichent sur des niveaux records. Dans ce contexte, les producteurs reviennent progressivement à la vente. En effet, beaucoup de producteurs craignent de voir le scénario observé en tournesol d’une baisse de -10 % des prix à l’échelle de la semaine se répliquer en blé.