Analyses 07/08/2020

Marché européen

Pas de changements hier sur les marchés, tous produits confondus. L’activité sur le marché physique tourne au ralenti en l’absence de demande significative sur la scène internationale, conjuguée à une offre en repli pour la France liée à une récolte en net repli par rapport à l’an passé.

La canicule se poursuit affectant particulièrement maintenant à ce stade les cultures de printemps comme les orges brassicoles, les maïs ou encore les betteraves. Sur ce dernier point un amendement devrait être voté à l’automne par le parlement pour ré-autoriser l'usage des néonicotinoïdes pendant deux saisons exclusivement en enrobage de semences. En effet la pression insecte cette année a engendré un développement important de la jaunisse.

La sécheresse est également de rigueur sur une grande partie de l’Argentine où les semis de blé s’achèvent pour une récolte courant décembre prochain. Compte tenu du déficit hydrique, les surfaces emblavées sont en repli par rapport à ce qui était attendu et les premières estimations de récolte s’affichent en deçà des 20 millions de tonnes. A l’inverse les conditions climatiques demeurent très favorables en Australie, conduisant à une probable forte hausse de la production par rapport aux années précédentes, entre 25 et 30 millions de tonnes.

Sur la scène internationale la Chine a acheté 126 000 t de soja origine USA. Le Japon, la Corée du sud et le Pakistan sont aux achats en blé, pour des volumes toutefois réduits.

FranceAgrimer confirme une bonne qualité pour le cru 2020 en blé, avec majoritairement des teneurs en protéines au delà des 11.5 % et des PS compris entre 79 et 80 kg/hl.

Le colza était inchangé hier, toujours soutenu par le palme mais légèrement pénalisé par le soja. Selon FranceAgrimer la teneur en huile devrait s’afficher autour des 44 % en moyenne.

L’euro s’affiche ce matin à 1.1830 contre usd et le pétrole à 41.80 usd/baril

Marché américain

Poursuite du repli des cours du blé sur Chicago hier conduisant les cours à venir s’approcher de nouveau vers le seuil psychologique des 5 usd/boisseau. Les ventes à l’export s’affichent cette semaine à 605 500 t dans la fourchette des attentes.

En soja, les cours cédaient également du terrain pour la 3 eme journée consécutive. Les conditions culturales permettent d’envisager une récolte quasi record à venir aux USA. Les exportations cette semaine s’affichent à 1.75 millions de tonnes, sur le haut de la fourchette des attentes.

Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 7 000 lots de blé et 2 000 lots de soja. Ils étaient neutres en maïs.

Ce matin en préouverture le blé rebondit légèrement à l’approche du seuil symbolique des 5 usd/boisseau, alors que le soja et le maïs sont quasiment inchangés.

Marché mer Noire

En cette fin de semaine, les prix du blé sur le marché physique ukrainien poursuivent leur repli. Hier, en base rendu port, le blé meunier perdait 2 USD/t pour s’afficher à 190 USD/t. A l’échelle de la semaine, ce repli s’élève ainsi à -4 USD/T, à l’image du blé FOB russe, en base FOB Novorossiysk. Le blé fourrager résiste mieux à cette pression, signe d’une qualité au rendez-vous cette année à l’échelle du bassin mer Noire.

L’orge se montre particulièrement ferme à 174USD/T, en base rendu port tout comme la graine de colza qui affiche un nouveau plus haut depuis le début de la récolte à 430 USD/T, en rendu Odessa. Ce niveau s’avère d’ailleurs être le maximum atteint au cours des 5 dernières campagnes.

En forward, le maïs reste stable à 153 USD/t, rendu port.