Marché européen
Les cours sur Euronext trouvent un peu de soutien dans le repli de l’euro face au dollar, alors que le repli se poursuit sur Chicago, principalement en blé.
L’euro s’affiche ce matin à 1.1190 contre usd et le pétrole flirte toujours sur un niveau jugé comme clé, de 40 usd/baril sur New York. En effet, ce niveau est considéré comme point d’équilibre à partir duquel nombre de puits de pétrole de schiste aux USA retrouvent de la rentabilité.
La semaine va être marquée par des températures très élevées sur l’ensemble de l’hexagone cette semaine, ce qui va permettre d’accélérer les chantiers de récolte d’orges d’hiver, et de mesurer plus précisément l’impact du déficit hydrique de printemps sur cette culture.
Sur la scène internationale, la Tunisie a acheté 159 000 t de blé meunier et 50 000 t d’orge fourragère origines optionnelles. Les origines mer Noire sont à l’heure actuelle les plus compétitives.
FranceAgriMer publiait vendredi son crop rating hebdomadaire. Les blés tendres d’hiver restent stables à 56 % jugés comme bons à excellents, ce qui reste néanmoins le niveau le plus bas depuis 2011. Aucun changement également sur les orges d’hiver et de printemps, affichées respectivement à 52 et 54 %.
L’état des cultures de maïs est très variable selon les régions, en fonction de la pluviométrie enregistrée ces dernières semaines. Globalement les grandes régions de production ayant bénéficié de précipitations, le crop rating sur cette culture s’affiche à 83 % comme bons à excellents.
Les cours du colza progressaient très nettement vendredi dans le sillage du palme. Sur cette dernière, les exportations s’affichent en nette hausse. L’huile de colza s’affiche également en hausse, tout comme le canola au Canada.
Marché américain
Nouveau repli du blé sur Chicago vendredi avec des cours au plus bas depuis septembre dernier, dans un contexte de pression récolte et de non compétitivité des origines américaines sur la scène internationale.
Le soja quant à lui bénéficie toujours des achats chinois avec des prix origines USA bien inférieurs à ceux du Brésil, permettant à la Chine à la fois de s’approvisionner à meilleur compte et d’honorer par là même son deal de mi-janvier dernier avec les USA.
Le maïs bénéficie timidement de quelques rachats de positions de la part des fonds, ces derniers demeurant toutefois très short sur ce produit.
Vendredi, les fonds se montraient nets acheteurs pour 5 500 lots de maïs et 4 500 lots de soja. Ils étaient nets vendeurs pour 2 000 lots de blé.
La semaine débute en préouverture sans grands changements.
Marché mer Noire
Si le coup d’envoi de la récolte 2020 a été donné il y a une dizaine de jours, la progression des coupes est largement entravée par les pluies orageuses dans les contrées sud de la Roumanie et de l’Ukraine. Ces pluies fréquentes ne permettent pas à l’orge de réduire son taux d'humidité. Ainsi, les producteurs les plus pressés récoltaient la semaine passée des orges à 16-18 % d’humidité.
D'autres pluies supplémentaires sont attendues au cours des prochains jours en Ukraine et en Roumanie et à partir du milieu de la semaine dans les plaines du sud Russie. Ainsi, la récolte d’orge 2020 dans la région mer Noire pourrait intégrer un léger retard par rapport à une année normale. En revanche, ces pluies restent positives pour le remplissage des blés, tout comme pour le développement des maïs et tournesols.