Marché européen
Les marchés se montraient bien calmes hier dans l’attente du rapport USDA.
Toutefois, l’appel d’offres de l’Egypte était attendu avec impatience et ce sont cette fois-ci 120 000 t de blé russe qui ont été retenues contre 120 000 t de blé ukrainien lors du précédent tender. La France est non compétitive en ce début de campagne 2020/2021, ce qui n’est pas surprenant et habituel sur cette période. A noter que le prix retenu est compris entre 226.90 et 227.59 usd/t en caf (rendu) soit un prix encore supérieur à la dernière fois. Cependant il faut intégrer dans cette hausse le fait que le paiement est à 180 jours et non spot.
FranceAgriMer publiait hier son rapport du mois de juin, en révisant une nouvelle fois à la hausse ses estimations de vente de blé hors zone euro à 13.45 millions de tonnes, contre 13.3 affichés le mois passé, soit une progression proche des 40 % par rapport à l’an passé. Le stock fin de campagne s’affiche de ce fait à 2.764 millions de tonnes, contre 2.864 estimés le mois dernier et 2.492 l’an passé. En orges, le stock de fin est également révisé à la baisse à 1.7 million de tonnes contre 1.85 estimé le mois dernier et 1.33 l’an passé. En maïs enfin, le stock de fin est affiché à 2.069 millions de tonnes, en repli par rapport au mois passé à 2.207 millions et 2.090 l’an passé.
L’euro reste très ferme affiché à 1.1375 ce matin contre usd avec un pétrole qui se replie légèrement à 38.50 usd/baril, conséquence d’une hausse hebdomadaire des stocks aux USA.
Du côté de la météo, des pluies sont attendues aujourd’hui et demain sur la plupart des régions avant le retour d’un temps plus sec pour les jours suivants, ce qui devrait permettre un vrai début des récoltes d’orge d’hiver. Les cours de cette dernière évoluent peu, par manque de dynamisme à l’export, à destination de la Chine principalement qui préfère le sorgho, moins onéreux.
Marché américain
Peu de mouvements hier sur Chicago, les opérateurs se montrant prudents avant le rapport USDA de ce soir, qui sera publié à 18 h, heure française.
Le soja trouve toujours du soutien dans les ventes export vers la Chine, avec un soja américain plus compétitif que celui origine Brésil dont les disponibilités s’amenuisent. L’Argentine quant à elle termine sa récolte de soja affichée à 50.7 millions de tonnes, tandis que les semis de blé sont effectués à environ 40 % mais que le déficit hydrique commence à inquiéter les farmers.
Le maïs reste pénalisé par la perspective d’une récolte record aux USA et des conditions climatiques favorables à ce stade.
Le blé rebondissait sur sa zone support des 5.00 usd/boisseau testée mardi.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 8 000 lots de maïs et nets acheteurs pour 1 500 lots de soja et 1 000 lots de blé.
Marché mer Noire
Le tender mené par le GASC hier confirme pour la seconde fois la compétitivité des origines mer Noire vers cette destination sur la première moitié de campagne. Si l’Ukraine s’était fait la part belle la semaine passée, la Russie se place en tête de ce tender caractérisé par un paiement à 180 jours. Une nouvelle fois, le GASC se contente de l’achat de 120 000 tonnes, portant le volume contracté en nouvelle récolte à 240 000 tonnes. Un an auparavant, le cumul des volumes achetés par le GASC à l’occasion des 2 premiers tenders se montait à 480 000 tonnes.
Au cours des deux dernières années, la Russie représentait plus de la moitié des achats de l’acheteur public égyptien. Au cours de la saison qui s’achève, les origines françaises et ukrainiennes sont parvenues à accroitre leur part de marché vers ce débouché de respectivement 6 % à 14 % et de 8 % à 16 %. La Roumanie maintenait inchangée sa contribution à l’approvisionnement du GASC à hauteur de 18 %. Il ne fait nul doute que chacune de ces origines challengers voudra consolider sa position vers ce débouché. La compétition en ce début de saison promet d’être forte.