Marché européen
Les cours du blé cédaient de nouveau du terrain hier, conséquence notamment de l’amélioration des conditions climatiques sur l’Europe, mais également sur les perspectives de nouvelles pluies sur le bassin mer Noire en fin de semaine.
Les cours du pétrole progressaient nettement hier, bien que restant sur des niveaux bas, affichés à 16.80 usd/baril sur new York. La Norvège vient de décider de réduire sa production de 300 000 barils par jour, une première depuis 18 ans. Même si cela ne semble pas important dans la production mondiale, de l’ordre de 100 millions barils/j, cela reste psychologiquement un signal pour le marché, la Norvège étant le premier pays producteur d’Europe occidentale.
L’euro évolue toujours peu, affiché à 1.0860 contre usd, les opérateurs attendant peu de changements de la part de la BCE aujourd’hui.
Sur la scène internationale, le Mexique a acheté un peu plus de 108 mille tonnes de soja origine USA et Taiwan 65 000 t de maïs origine Brésil. L’Ethiopie est aux achats pour 400 000 t de blé.
En maïs, les surfaces en France pourraient progresser de l’ordre de 10 % selon l’AGPM, conséquence des surfaces d’automne qui n’ont pu être emblavées en d’autres céréales, voire de retournement de certaines parcelles.
L’huile de palme rebondit légèrement dans le sillage du pétrole alors que les exportations en Malaisie ont chuté de 35 % sur la période 18 mars / 14 avril. Le colza progressait très légèrement hier, soutenu également par le soja et le pétrole.
Marché américain
Nouvelle séance de repli hier en blé sur Chicago, à la fois sur ventes de prises de profits de positions longues par les fonds, mais également à la faveur d’amélioration des conditions climatiques des deux côtés de l’Atlantique.
Le maïs trouvait lui un peu de soutien dans une légère reprise de consommation dans la filière éthanol. Cependant ce rebond reste limité de par les perspectives d’une récolte à venir abondante, sauf incident climatique. Les semis progressent pour le moment normalement.
En soja, le marché saluait le rebond des cours du pétrole et la décision de Trump de voir maintenir l’activité dans les usines de transformation malgré l’épidémie qui met à mal nombre d’entreprises dans la filière alimentation du bétail notamment.
Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 5 500 lots de maïs et 4 500 lots de soja. Ils étaient nets vendeurs pour 6 500 lots de blé.
Marché mer Noire
Le Kazakhstan poursuivra au mois de mai sa politique de quotas sur les exports de blé et de farine. Ainsi, si le niveau d’exportations permis en Avril était de 200 000 tonnes de blé, il passe à 250 000 tonnes pour le mois de mai. Les volumes exportables en farine sont également revus à la hausse de 70 000 à 150 000 tonnes. En mai 2019, le pays avait exporté près de 400 000 tonnes de blé et près de 100 000 tonnes de farine. Ces mesures ont donc un impact important sur l‘activité export du pays. Il sera intéressant de suivre l’évolution de ces mesures au cours des prochains mois, alors que les travaux dans les grandes plaines du nord viennent seulement de débuter.