Marché européen
Les marchés deviennent de plus en plus étroits sur la récolte 2019, avec des cours en rapproché qui cèdent du terrain sur Euronext en blé échéance Mai, à quelques jours de sa clôture. L’essentiel des transactions sont maintenant contractualisées sur cette fin de campagne, à l’image de la Russie et son quota de 7 millions de tonnes imposé depuis le 1er avril. Ainsi les exportateurs ont enregistré leurs certificats pour le reste de la fin de la campagne, sans grande surprise. 4 millions de tonnes auront été contractualisées en avril et 3 millions de tonnes de certificats enregistrés pour la période mai/juin.
En ce début de semaine, l’euro s’affiche à 1.0830 contre usd et le pétrole cède du terrain à 15.60 usd/baril sur le WTI. Les bourses asiatiques ouvrent dans le vert ce lundi matin.
Sur la scène internationale, les USA ont vendu 136 000 t de soja à la Chine et 125 000 t au Mexique.
D’un point de vue climatique des pluies sont attendues cette semaine sur l’Hexagone, ce qui sera le bienvenu.
Semaine passée FranceAgrimer dégradait le crop rating des blés d’hiver à 58 % comme bons à excellents, contre 61 % la semaine passée, conséquence du déficit hydrique actuel sur une large moitié nord Loire. En orges d’hiver le crop rating s’affiche à 57 % contre 60 % semaine passée. C’est en orges de printemps que la chute est la plus spectaculaire à 69 % jugés bons à excellents contre 78 % la semaine passée.
En maïs, les semis en France sont estimés réalisés à hauteur de 52 % au 20 avril.
Les cours du canola comme ceux du colza cédaient du terrain vendredi. Le repli des cours du pétrole ce matin conjugué à une baisse des huiles de palme en Malaise devrait peser de nouveau sur les cours en ce début de semaine.
Marché américain
Net repli des cours tous produits sur Chicago vendredi, notamment en blé où la perspective du retour de pluies sur l’Europe cette semaine pesait sur les cours. De plus des pluies bénéfiques sont également tombées aux USA .
L’ensemble des commodities agricoles est confronté à des problèmes de logistique pour les exportations, conséquence de la pandémie, ce qui conjugué à une demande très hétérogène en fonction des besoins pèse sur les cours.
En maïs, outre la crise qui touche le secteur éthanol, ce sont les semis, qui s’accélèrent aux USA dans de bonnes conditions, qui pèsent sur les cours.
En soja, même si la demande chinoise semble de retour, cette dernière n’est pas à la hauteur des attentes et la compétition avec les origines sud-américaines est rude.
Les fonds se montraient nets vendeurs vendredi pour 16 000 lots de maïs, 7 500 lots de soja et 12 000 lots de blé.
Marché mer Noire
Le centre ukrainien hydro météorologique fait savoir en fin de semaine passée que les niveaux d’eau dans les rivières du pays est au plus bas depuis 100 ans, en raison d’un hiver pratiquement sans neige et du manque de pluies printanières. Les indicateurs du niveau d’eau dans les affluents du Dniepr sont ainsi proches des valeurs d’étiage.
C’est dans ce contexte que des pluies significatives ont fait leur retour balayant les deux tiers nord de l’Ukraine d’ouest en est. Ainsi, les agriculteurs du centre du pays ont ainsi pu enregistrer entre 20 et 40 mm de pluies au cours du week-end. Certaines des régions les plus touchées par le sec comme Odessa et les régions du littoral voisines restent toujours dans l’attente de pluies.