Marché européen

Les marchés des céréales continuent d’évoluer au gré des demandes à l’international, à l’image de l’Algérie qui revient aux achats en blé, avec pour conséquence un léger rebond sur des livraisons proches, alors que les cours récolte 2020 se stabilisent. A l’inverse le marché de l’orge fourragère s’enfonce, y compris en récolte 2020 en l’absence de demande.

Sur la scène internationale, on notera également la vente de 285 000 t de soja origine USA au Mexique.

Au 29 mars l’UE, incluant la Grande Bretagne, a exporté 23.94 millions de tonnes de blé tendre contre 14.28 millions de tonnes l’an passé à date. Les exportations d’orge s’affichent à 5.32 millions de tonnes contre 3.43 millions. Les importations de maïs sont par contre en baisse à 15.84 millions de tonnes, contre 18.21 millions l’an passé, toujours à date. Les importations de colza sont en hausse à 4.93 millions de tonnes contre 3.40 l’an passé.

Le temps sec et froid qui sévit actuellement en France permet de finir les semis d’orge de printemps mais ralentit le développement des cultures, tout en séchant le sol en superficiel.

Selon AG Rural les récoltes de soja au Brésil étaient effectuées à hauteur de 76 % à jeudi dernier et les maïs en seconde culture semés.

Les cours du colza progressaient hier, principalement dans le sillage du palme, avec de nombreuses  usines qui ferment en Malaisie, en raison de la propagation du virus. Ainsi, même si l’Inde se confine pour faire face à la pandémie, la situation se bloque sur le marché du palme, tant du côté de l’offre que de la demande.

L’euro s’affiche ce matin à 1.1020 contre usd et le pétrole progresse un peu à 21.10 usd/baril sur NY.

Marché américain

Les marchés américains évoluaient peu hier, sauf en maïs où les cours cédaient une fois de plus du terrain, toujours dans un contexte de difficultés de la filière éthanol, et ce malgré une bonne activité à l’export.

Les opérateurs vont se montrer prudents aujourd’hui avant le rapport USDA de ce soir, sur les intentions de semis. Selon un sondage réalisé par Reuters, les intentions de semis de maïs seraient en progression par rapport à l’an passé à 94.3 millions d’acres, et ceux de soja à 84.9 millions d’acres.

Les fonds se montraient nets vendeurs pour 12 500 lots de maïs et 1 500 lots de blé. Ils étaient nets acheteurs pour 1 500 lots de soja.

A noter que les marchés argentins sont clos aujourd’hui.

Donald Trump s’est entretenu hier avec son homologue russe Vladimir Poutine pour évoquer la chute des cours du pétrole et tenter de trouver une solution.

Marché mer Noire

A l’image de la Russie et de l’Ukraine qui ont mis en place la semaine passée des mesures pour sensiblement limiter les exports de blé d’ici à la fin de la saison, les autorités kazakhes ont, elles aussi, réagi pour limiter l’inflation des matières premières agricoles sur le marché domestique. Au cours des 30 derniers jours, le tengué a subi une dévaluation de près de 20 %. Ainsi, pas plus de 200 000 t de blé et 70 000 t de farine pourront être exportées lors du mois d’avril contre respectivement 500 000 t et 130 000 t habituellement chargées au cours de ce mois les années passées. Ces mesures limiteront significativement le flux de blé vers les importateurs coutumiers, à savoir l’Ouzbékistan et certains autre pays présentant une ouverture sur la mer caspienne, à l’image de l’Iran.