Marché européen
Journée particulière hier sur les marchés avec un net rebond des cours, notamment en céréales. On enregistre de nombreuses difficultés d’approvisionnement d’usines ou de moulins, conduisant les industriels à chercher à s’approvisionner le plus rapidement possible. En effet, étant donné le manque de main d’œuvre lié au confinement, la logistique est insuffisante pour assurer un flux de marchandises optimal. Dans ce contexte, les marchés enregistrent une nette progression pour les céréales, à l’exception de l’orge brassicole, secteur particulièrement affecté par la baisse de la consommation.
Autre élément de soutien sur nos marchés hier, la baisse de l’euro qui s’est affiché sous les 1.07 en journée, et qui ce matin rebondit un peu à 1.0750 contre usd. Idem pour le pétrole avec un rebond ce matin à 26.80 usd/baril sur New York. Ces rebonds semblent pour le moment d’ordre technique et ne pas encore être signes de renversement de tendances ou de fin de crise. La prudence reste donc de rigueur.
Sur la scène internationale, la Chine a acheté 120 000 t de blé et 120 000 t de soja origine USA, prouvant son retour sur les marchés. L’épidémie de coronavirus semble se stabiliser en Chine, alors qu’elle progresse en Europe et n’en est qu’à son début outre-Atlantique. La Corée du Sud, quant à elle, a acheté 60 000 t de maïs et 136 000 t de blé origine USA. L’Arabie Saoudite a lancé un appel d’offres pour 720 000 t d’orge fourragère dont 480 000 t sur de l’origine mer Noire.
Sur la scène internationale, on enregistre donc une forte demande, ce qui soutient les cours à l’image de la Chine qui cherche de nouvelles offres en blé, ce dont la France pourrait profiter.
Les cours du colza bénéficiaient hier du rebond des cours du soja et du pétrole. Ces deux derniers s’affichent encore en légère hausse ce matin.
Marché américain
Très net rebond des cours sur Chicago hier, tous produits. Le blé bondissait ainsi de 26 cents le boisseau, le maïs de + 9 cents et le soja de + 15 cents en moyenne. En cause le retour aux achats de la part de la Chine principalement, et d’achats de panique dans un contexte de difficultés d’approvisionnement des usines.
Le blé bénéficie d’une surconsommation de produits de base liée à la crise sanitaire. Le maïs quant à lui reste fragile de par les difficultés rencontrées par la filière éthanol. Le soja salue le retour des chinois aux achats, même si cela ne concernait que 120 000 t hier.
Les fonds se montraient nets acheteurs hier en maïs pour 21 000 lots, en soja pour 13 000 lots et en blé pour 14 000 lots.
Marché mer Noire
Les dévaluations respectives du rouble et de la grivna de 30 et 15 % depuis le début de l’année permettent en grande partie de limiter la chute des commodités agricoles sur ces deux marchés domestiques. Ainsi, le prix du blé russe rendu à Novorossiysk atteint son plus haut niveau de la saison avec 13 600 roubles/tonne. En Ukraine, le prix de la tonne de maïs en région atteint un sommet depuis le début de saison à 4500 UAH/t dans la zone dite centrale.
Ainsi, ces dévaluations assurent un certain intérêt vendeur chez les producteurs mer Noire malgré la chute des prix des commodités à l’échelle internationale.