Marché européen
Les marchés financiers demeurent dans la tourmente et la Banque centrale européenne ( BCE ) a injecté cette nuit 750 milliards de dollars à travers le rachat de titres, un montant inédit, illustrant l’ampleur de la crise. L’euro s’affiche néanmoins que légèrement en hausse à 1.0930 contre usd. Le pétrole quant à lui progresse légèrement après son plongeon d’hier à 23.10 usd/baril sur New York. A noter que les bourses asiatiques se replient encore ce matin.
Les transports de marchandises connaissent des perturbations en raison d’un manque de conducteurs, notamment sur ce qui concerne les trains. Cela entraine des difficultés d’approvisionnement dans certaines usines, quand celles-ci ne sont pas elles mêmes affectées par un manque de main d‘œuvre. Dans ce contexte, les cours du blé pour des livraisons rapprochées progressent nettement, notamment à la faveur d’une bonne demande à l’international. La Chine notamment reste aux achats.
Sur la scène internationale, on notera l’achat par la Corée du Sud de 60 000 t de maïs origines optionnelles. On notera également l’achat par l’Algérie de 400 000 t de blé dur origines optionnelles. Cela pourrait probablement être origines Mexique ou Canada.
Le retour d’un temps plus sec sur la France et l’Europe permet une nette avancée des semis d’orge de printemps, conduisant à un repli des cours des orges brassicoles récolte 2020, ce d’autant plus que la consommation de bière est en net repli.
Le maïs demeure partagé avec outre-Atlantique un net repli lié à la chute des biocarburants. Le colza quant à lui évoluait peu hier, consolidant ses positions après le net repli de ces dernières semaines.
Marché américain
Contrastes sur Chicago hier entre des cours du blé en hausse et des cours du maïs en net repli.
Le maïs est pénalisé par la chute des cours de l’éthanol, sachant que près de 39 % des volumes de maïs aux USA vont dans cette filière.
A l’inverse le blé reste ferme avec une bonne demande à l’international.
Le soja est quant à lui hésitant, avec une demande qui reste forte dans la filière animale pour substituer la baisse des drèches de maïs. D'un autre côté, le repli du marché des huiles pénalise la filière biodiesel.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 33 000 lots de maïs et nets acheteurs pour 1 000 lots de soja et 7 500 lots de blé.
Marché mer Noire
En Ukraine tout comme en Russie, les services agronomiques ne partagent toujours pas de données quant à l’avancement des travaux de printemps. Preuve de la précocité de ce printemps 2020, nos partenaires agriculteurs nous font remonter qu’ils ont déclenché les semis de tournesol, que ce soit dans le sud de la Russie, de la Roumanie, et depuis près d’une semaine désormais en Ukraine.
D’ici la fin de semaine, les températures resteront affichées au-dessus des normales saisonnières en l’absence de pluie. Nul doute que les semis vont continuer de progresser à vitesse grand V. Dans ces conditions, on peut estimer que d’ici la fin de la semaine, plus de la moitié des orges de printemps en Ukraine auront été semées ainsi que la quasi-totalité des blés de printemps.
A l’unisson, les producteurs continuent de faire part de leurs inquiétudes au regard de réserves hydriques toujours faibles en ce début de saison. Certains revoient même à la dernière minute leur assolement 2020 face à cette situation.