Marché européen
Séance très calme hier sur les marchés européens en l’absence des opérateurs américains, avec des marchés clos outre-Atlantique pour la journée du président. Ce matin en préouverture les cours du blé progressent nettement sur Chicago, intégrant une révision à la baisse de la production de blé en Australie cette année, affichée par Abares à 15.17 millions de tonnes contre 15.85 estimés le mois dernier. La production de blé en Australie sera donc au plus bas depuis 2008, mais cela n’est pas une grande surprise et était déjà intégré dans les bilans de la majorité des traders.
Sur la scène internationale, le Maroc est aux achats pour 354 000 t de blé dur origine USA pour arrivée au Maroc le 31 Mai.
L’euro continue d’afficher des signes de faiblesse face au dollar, affiché à 1.0830 ce matin, conséquence notamment des difficultés rencontrées en Allemagne, tant d’un point de vue politique qu’économique. Le pétrole quant à lui évolue peu à 51.30 usd/baril sur New York.
Les températures anormalement élevées sur l’ensemble du continent européen engendrent un état végétatif très avancé dans la majorité des pays, notamment sur le bassin mer Noire, avec de ce fait un risque en cas de gelées tardives, ce qui n’est pour le moment pas prévu au regard des prévisions météorologiques à 15 jours.
Les cours du colza progressaient très légèrement hier, dans le sillage du palme. Cependant ce dernier cède de nouveau un peu de terrain ce matin, dans un contexte toujours incertain sur les conséquences économiques de la propagation du coronavirus.
Marché américain
Les marchés américains étaient clos hier.
Ce matin en préouverture, le blé affiche une nette progression autour des 10 cents/boisseau. Les opérateurs mettent en avant le repli de la production en Australie et les craintes climatiques qui pourraient s'avérer en cas de gel tardif.
Marché mer Noire
En Russie comme en Ukraine, le rythme de chargement en blé continue de faiblir pour désormais s’afficher au plus faible depuis le lancement de la campagne. Ainsi, les données préliminaires issues des ports montrent que ces deux pays ont respectivement chargé 245 et 205 000 tonnes de blé la semaine passée contre 482 et 134 000 lors de la semaine précédente.
Si cette situation était attendue pour l’Ukraine dans la mesure où le disponible exportable jusqu’à la fin de la campagne s’affiche à seulement 4 Mt, elle remet une fois de plus en question l’objectif de 34 Mt d’exportations russes de blé par l’USDA. En effet, la Russie ne devrait pas être en mesure d’atteindre les 2 Mt de chargement de blé en février, rythme que la fédération se doit de suivre jusqu’à la fin de l’année pour afficher des exports à 32.5 Mt…