Marché européen

Les cours du blé se raffermissaient hier sur Euronext, toujours dans un contexte d’activité à l’export soutenue, à l’image du nouvel appel d’offres de l’Egypte ce jour. La compétition sera plus rude que la dernière fois, avec la conjugaison d’une hausse des cours origine France et d’un repli des cours mer Noire. Réponse cette après midi. L’origine France bénéficie de plus d’un net repli de l’euro face au dollar, affiché ce matin proche du support des 1.0900

Les cours du pétrole et du gaz poursuivent leur repli, conséquence de la baisse de la demande chinoise, liée au coronavirus qui officiellement a provoqué plus de 1 000 morts en Chine.

Outre l’appel d’offres de l’Egypte, on suivra également de près celui de l’Algérie à la recherche de blé tendre, origines optionnelles, mais probablement principalement française.

Les cours du maïs évoluaient peu hier, dans un contexte de prudence de la part des opérateurs avant le rapport USDA de ce soir qui sera communiqué à 18 h, heure de Paris.

Le colza cédait du terrain dans le sillage du palme hier. Le bilan européen, très déficitaire cette année devrait le rester l’an prochain au regard des perspectives de production. Au 3 février l’Europe a importé 4.05 millions de tonnes de colza contre 2.83 millions de tonnes l’an passé à date, soit une hausse de 43 %.

Les exportations de blé russe s’affichent à ce jour à 22.5 millions de tonnes, en net repli par rapport à l’an passé, ce qui devrait logiquement devoir conduire l’USDA à réviser à la baisse ses estimations d’exportations pour l’ensemble de la campagne.

Marché américain

Repli en blé et en maïs sur Chicago hier, à la veille du rapport USDA, dans un contexte d’incertitude sur la probabilité de la Chine d’honorer son accord sur les importations de commodities agricoles origines USA.

La fermeté du dollar, constatée face à l’ensemble des devises internationales, pénalisait également les marchés.

L’arrivée prochaine d’une récolte abondante de soja origines sud-américaines limitait le potentiel de hausse du soja.

Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 6 500 lots de soja, mais nets vendeurs en maïs pour 8 000 lots et en blé pour 4 000 lots. A noter qu’avant le rapport USDA, les fonds sont globalement shorts en maïs et soja, et long en blé, des positions assez inhabituelles.

Marché mer Noire

En ce jour de rapport USDA, il sera particulièrement intéressant de suivre si le ministère de l’Agriculture américain révise à la baisse son estimation relative aux exports russes de blé. Affiché à 34 Mt, ce chiffre apparait en effet comme surévalué au regard du rythme actuel de chargement. A la fin janvier, la fédération russe avait exporté 22.5 Mt, dont moins de 2 Mt au cours du mois de janvier. La révision possible à la baisse des exports russes  pourrait également concerner l’orge et le maïs.

En revanche, dans le cas de l’Ukraine et du Kazakhstan, les chiffres du commerce extérieur en céréales ne devraient pas être soumis à modification.