Marché européen
Les marchés évoluaient peu vendredi, les opérateurs se montrant prudents avant le rapport USDA de demain. Autre facteur d’incertitude, les répercussions du coronavirus sur les flux de marchandises, et sur l’activité économique chinoise et ses conséquences sur l’économie mondiale.
L’euro se replie face au dollar pour s’afficher ce lundi autour des 1.0950, le dollar étant dopé par de bons chiffres économiques outre-Atlantique. Le pétrole cède quant à lui encore du terrain, intégrant une offre encore supérieure à la demande.
Le blé français continue d’afficher sa compétitivité sur la scène internationale, notamment face aux blés mer Noire. Dans ce contexte après un chiffre élevé d’exports pays tiers en décembre affiché à 1.2 million de tonnes, ce sont probablement 2 à 3 nouveaux bateaux qui ont été contractualisés semaine dernière vers la Chine.
Sur la scène internationale, l’Algérie a lancé un nouvel appel d’offres en blé. La Turquie est également aux achats pour environ 250 000 t de blé tendre et 50 000 t de blé dur.
Les cours du colza ne parviennent pas à reprendre une tendance haussière de fond, ce malgré des fondamentaux qui plaident pour un net déficit au niveau européen pour la prochaine campagne.
Marché américain
Les marchés américains évoluent peu, dans l’attente du rapport USDA de demain. Ce dernier n’intègre pas les accords conclus entre les USA et la Chine, ce afin de ne pas fausser une analyse sur des flux entre les deux pays bien incertains.
Les cours du blé et du maïs sur Chicago viennent tester des zones support, engendrant des achats techniques, notamment de la part des fonds. Maintenant, il faudra de vrais signes d’activité à l’export pour empêcher le marché de casser ses zones support.
Les fonds se montraient nets acheteurs vendredi pour 20 000 lots de maïs et 3 500 lots de blé. Ils étaient neutres en soja.
Les récoltes de soja au Brésil sont réalisées à hauteur de 15.7 % contre 27.3 % à date l’an passé.
Marché mer Noire
Les prix des céréales se sont repliés pour la deuxième semaine consécutive en zone mer Noire en ancienne comme en nouvelle campagne. En base Fob Novorossiysk, le blé russe perdait 5 $/t au cours des 7 derniers jours pour s’afficher à 223 $/t, soit 20 $ de plus que ce qui se traite pour la nouvelle récolte. Les prix du maïs ukrainien se repliaient de -4 $/t, s’affichant désormais à 182 $/t en base FOB. En maïs, on remarquera que la nouvelle campagne reste pricée sur des niveaux supérieurs à l’actuelle.
Depuis le début de la crise du coronavirus, on note un essoufflement de la demande des acheteurs pour les origines mer Noire, notamment pour des chargements plus éloignés sur avril/mai.