Marché européen
Les marchés se reprennent quelque peu à la faveur d’une bonne activité export, mais également pour raisons techniques, avec le test de supports importants, tant sur Chicago que sur Euronext. C’est toujours sur le colza que la volatilité est la plus forte, à l’image du palme qui rebondissait fortement hier et qui fait de même ce matin sur Kuala Lumpur.
Le spectre de l’épidémie du coronavirus reste dans l’esprit de chacun, limitant pour le moment le potentiel de rebond, au moins à court terme. C’est essentiellement l’économie chinoise qui est pénalisée mais qui contribue également à l’ensemble de l’économie mondiale.
La chute des cours du pétrole fait réagir les pays producteurs, notamment membres de l’Opep, qui réfléchissent à réduire de nouveau leur quota de production pour soutenir les cours.
Le palme rebondit nettement, notamment à la faveur de commentaires en provenance du Pakistan qui fait état de sa volonté d’accentuer ses achats en provenance de Malaisie, pour compenser au moins partiellement le repli des achats de l’Inde.
L’Union européenne a exporté à ce jour un peu plus de 16 millions de tonnes de blé, correspondant à un peu plus de la moitié de son objectif sur la campagne. L’origine France reste compétitive sur la scène internationale, ce malgré le repli des cours sur le bassin mer Noire.
Marché américain
Très légère hausse sur les marchés américains hier tous produits, principalement sur considérations techniques à l’approche de zones supports. Les marchés actions rebondissaient dans un contexte de légère détente sur les craintes liées au coronavirus. Les autorités américaines mettent toutefois en avant que les achats chinois formalisés dans l’accord du 15 janvier dernier, pourraient être retardés au regard de l’épidémie.
Le soja trouve un peu de soutien dans les récoltes de soja au Brésil retardées par les pluies. Toutefois les estimations de production demeurent élevées, autour des 124 millions de tonnes. FC Stone affichait hier une estimation pour le Brésil de récolte de maïs à 97.8 millions de tonnes, réparties en 25.9 millions pour la première récolte et 71.9 pour la seconde, celle qui suivra le soja.
Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 9 000 lots de maïs et 3 000 lots de soja. Ils étaient neutres en blé.
Marché mer Noire
Si les cours du blé russe en base FOB Novorossisk ont été la locomotive du marché mondial depuis le début du mois de septembre, force est de constater que le repli initié fin janvier se poursuit. En effet, depuis son plus haut du 26 janvier, le prix du blé russe en base FOB a perdu 7 $/t, alors que l’échéance rapprochée sur Euronext perdait 10$/t dans le même temps. Suite au dernier tender du GASC lors duquel les origines russes n’ont pas été retenues, la Russie est à la recherche de plus de compétitivité alors que plus de 13 Mt de blé restent à charger pour atteindre l’objectif des 34 Mt à l’export.
Le maïs ne reste pas étranger au repli des prix du blé, certes dans une moindre mesure. En rendu port, le maïs ukrainien se repliait de -3$ depuis son plus haut.
En Ukraine comme en Russie, nombreux restent les producteurs qui remettent à plus tard les ventes pour les stocks restants, en espérant que le récent mouvement de dévaluation des devises locales se poursuive dans les semaines à venir.