Marché européen
Séance assez mouvementée hier tous produits, dans un contexte à la fois de prises de profit après la hausse de ces dernières semaines, mais également sur craintes de ralentissement économique mondial lié à la propagation du coronavirus.
C’est en colza et en palme que la volatilité est la plus forte, avec une chute brutale des cours sur Kuala Lumpur ce matin après un long week-end. Ainsi à la mi-séance, le palme cède près de 180 ringgits la tonne. Aux risques liés à une chute de la demande en Asie pour causes sanitaires, s’invitent toujours les relations tendues entre l’Inde et la Malaisie.
Dans ce contexte d’incertitude, les marchés actions cédaient du terrain hier, tout comme le pétrole ou encore la devise chinoise, le Yuan.
Sur la scène internationale, les 900 000 t d’orges fourragères achetées par l’Arabie Saoudite ont été contractualisées sur un prix moyen de 224.45 usd/t caf. Les origines sont optionnelles et seront probablement variées, incluant probablement pour partie des origines européennes. On notera également la vente d’un peu plus de 110 000 t de maïs USA au Japon. Enfin, il a été confirmé la vente de 150 000 t de blé origine Australie vers la Chine.
D’un point de vue météorologique, on constate toujours des températures anormalement élevées, conduisant à des états végétatifs très avancés pour la saison sur le bassin mer Noire.
Marché américain
Repli tous produits hier sur Chicago bien que le blé ait clôturé sur son plus haut de la séance. Les opérateurs demeurent partagés entre les craintes d’un ralentissement économique mondial lié au Coronavirus et des cours mondiaux en blé qui demeurent soutenus, notamment sur le bassin mer Noire.
Les inspections à l’export s’affichent cette semaine à 223 994 tonnes en blé contre 516 309 t la semaine précédente, soit en deçà des attentes des traders. En maïs, elles sont dans la fourchette des attentes à 668 559 t, tout comme en soja affichées à 1.039 million de tonnes.
Les fonds se montraient hier nets vendeurs pour 16 000 lots de maïs, 6 000 lots de soja et 4 000 lots de blé.
Les récoltes de soja au Brésil se poursuivent, affichées réalisées à 4.3 % ce jour contre 13 % à date l’an passé, conséquence de semis tardifs. Les rendements s’affichent toutefois toujours satisfaisants.
Marché mer Noire
Les stocks de blé toujours en fermes au 1er janvier 2020 dans la fédération russe s’affichaient sur un niveau de près de +10 % supérieur à la situation de l’an passé. Le net ralentissement des ventes (en raison notamment de la réévaluation du rouble) par les producteurs courant novembre et décembre explique en grande partie cette situation. La mise sur le marché de volumes limités se traduit par un rythme actuel de chargements particulièrement faible pour la saison. Fin janvier, la Russie aura alors exporté moins de 22 Mt de blé contre plus de 27 Mt à pareille période au cours de la saison passée.
Les larges disponibilités de blé d’ici à la fin de la saison représentent ainsi un frein substantiel à une nouvelle hausse des prix du FOB russe au-dessus de ses niveaux actuels.