Marché européen
L’actualité est dominée par la géopolitique, car après une première étape sur un accord entre les USA et la Chine, c’est l’Argentine qui revient au centre des débats. Comme craint par les farmers argentins, ou anticipé par nombre d’analystes, le nouveau gouvernement argentin vient de relever ses taxes à l’export. Ainsi les exportations de soja sont maintenant taxées à hauteur de 30 % contre 24.7 % auparavant. Celles du blé et du maïs passent de 6.7 % à 12 %. Ces deux éléments viennent apporter du soutien aux cours, principalement en oléagineux puisque le pétrole est également en hausse en ce début de semaine, après la réunion de l’Opep du début du mois.
Sur La scène internationale, la Tunisie a acheté 92 000 t de blé tendre, 125 000 t de blé dur et 50 000 t d’orge fourragère. Les origines sont optionnelles mais probablement que la France fera partie des origines retenues. La Corée du Sud a, quant à elle, acheté 60 000 t de maïs.
Les pluies qui perdurent continuent de susciter des craintes pour la future campagne en France. A cela viennent s’ajouter les grèves, pénalisantes pour le flux des marchandises, notamment au niveau des dockers ou encore au niveau des responsables en charge des écluses. Difficile toutefois d’en mesurer le réel impact en cette fin d’année.
Les cours du palme repartent à la hausse venant ainsi également avec le canola apporter du soutien aux cours du colza qui reviennent tester leurs récents plus hauts.
Le dollar se replie légèrement face à l’euro, affiché ce lundi matin à 1.1130.
Marché américain
Les sojas étaient les principaux bénéficiaires vendredi de l’accord conclu sur la phase 1 entre la Chine et les USA. De plus les oléagineux bénéficient de la décision de l’Argentine de passer ses taxes à l’export sur ce produit de 25 à 30 %, à effet immédiat.
Selon cet accord, la Chine accepterait d’importer entre 40 et 50 milliards de dollars de produits agricoles origines USA. Cela est à comparer aux 24 milliards importés en 2017.
Le marché bénéficiait également vendredi d’export sales hebdomadaires supérieurs aux attentes, affichés à 502 700 t en blé, 873 500 t en maïs et 1.05 million de tonnes en soja.
Les fonds se montraient nets acheteurs vendredi pour 13 000 lots de maïs, 10 500 lots de soja et 3 000 lots de blé.
L’USDA affichait dimanche que les récoltes de soja étaient achevées alors que celles de maïs l’étaient à hauteur de 92 %, à comparer à 89 % semaine passée, ou 100 % sur la moyenne 5 ans à date.
Marché mer Noire
Selon les données du ministère de l’Agriculture d’Ukraine, les semis des cultures d’hiver sont terminés sur l’ensemble du pays. Après les derniers ajustements, la surface semée officielle s’approche de 7 Mha, soit 96 % de l’objectif. Cette baisse de surface a touché avant tout le blé d’hiver et s’explique par les conditions climatiques défavorables pendant l’automne. L’Ukraine a connu un déficit de précipitations, des températures élevées et des vents secs, ce qui a provoqué l’assèchement des sols. Ainsi, d’après le centre hydrométéorologique ukrainien, à fin octobre, le niveau d’humidité du sol dans la plupart des régions est un des plus bas depuis dix ans. Son niveau est similaire à celui de 2015, une année très aride.
Les récoltes, quant à elles, sont aussi terminées avec des disponibilités en maïs et tournesol très importantes. Ainsi, au 13 décembre, 35,2 Mt de maïs ont été récoltées, soit 99 % de l’objectif. 100 % des surfaces de tournesol ont été coupées avec 14,6 Mt récoltées.