Marché européen
Nette progression des cours du blé sur Euronext hier, dans le sillage de Chicago, où les opérateurs couvrent notamment des positions short avant le Thanksgiving jeudi outre-Atlantique où les marchés seront clos.
Les conditions trop humides de l’ouest de l’Europe et outre-Manche, conjuguées à des conditions sèches sur le bassin mer Noire contribuent également au soutien des cours. Ainsi les cours sur le bassin mer Noire progressaient d’un USD/t semaine passée, notamment sur rétention à la vente de la part des producteurs. Les semis d’automne de blé en Russie sont bien supérieurs à ceux de l’an passé. Reste à savoir si cette progression sera compensée par une baisse des surfaces de printemps ou non.
Sur la scène internationale, l’Ethiopie est aux achats pour 75 000 t de blé.
L’huile de palme se repliait hier après des chiffres hebdomadaires à l’export décevants, et dans un contexte de prises de profit après la forte hausse de ces dernières semaines. Cela entrainait à la baisse également le colza qui n’a pas réussi à franchir sa zone de résistance des 392€/t.
Le dollar se raffermit face à l’euro ce mardi matin sur espoir d’avancées sur les négociations commerciales avec la Chine. Idem pour le pétrole qui repasse au dessus des 58 usd/baril sur New York.
Marché américain
Nette progression des cours du blé sur Chicago notamment sur couvertures de positions short de la part des fonds. Les surfaces de blé emblavées aux USA chutent d’année en année et s’affichent au plus bas depuis leur mesure, soit 2019.
Le crop rating après clôture était laissé inchangé à 52 % comme bon à excellent alors que les opérateurs s’attendaient à un nouveau repli d’un point.
Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 11 500 lots de maïs et 10 500 lots de blé. Ils étaient nets vendeurs pour 4 500 lots de soja.
Le soja était pénalisé par le manque de progrès dans les négociations avec la Chine.
Le soja s’affiche récolté à hauteur de 94 % contre 91 % semaine passée et 97 % à date sur la moyenne 5 ans. Le maïs s’affiche récolté à hauteur de 84 % contre 76 % semaine passée et 96 % à date sur la moyenne 5 ans.
Les inspections à l’export s’affichent supérieures aux attentes en soja et dans la fourchette des attentes en blé et en maïs.
Marché mer Noire
Le rythme de chargement de blé depuis la région mer Noire perd progressivement de son intensité que ce soit en Ukraine ou en Russie. Ces deux pays ont chargé environ 500 000 tonnes chacun au cours de la semaine passée alors qu’ils nous avaient habitué à exporter près de 1 Mt en base hedbomadaire au début de l’automne. Cette raréfaction des origines ukraininennes était attendue dans un contexte où déjà deux tiers des disponibilités export ont déjà trouvé destination. La priorité du moment en Ukraine est aujourd’hui de répondre à la forte demande en maïs. Au cours des 6 prochains mois, près de 1 Mt seront chargées en base hebdomadaire.
Le ralentissement du rythme de chargement de la Russie s’explique par un léger manque de compétitivité face aux origines ukrainiennes ou européennes. La demande sur le marché intérieur russe s'avère de plus en plus soutenue.