
Marché européen
Les marchés consolidaient vendredi, soutenus par l’activité export. Ainsi l’Algérie aurait acheté 590 000 t de blé tendre sur des niveaux de prix compris entre 200 et 201 usd/t caf, embarquement novembre. Si l’origine est optionnelle, il est fortement probable que la France ait pu répondre pour une partie non négligeable à ce tender. En effet, les dégradations qualitatives sur l’Allemagne et la Pologne permettent à la France, grâce à la qualité de sa récolte cette année, d’être compétitive. Reste que le renforcement de l’euro demeure un obstacle majeur à notre compétitivité, avec notamment en ce début de semaine une nouvelle progression de l’euro affichée à 1.1920 contre usd.
L’activité sur Euronext s’affiche à 41 277 lots sur le blé vendredi et 26 lots sur le contrat européen du CME.
Sur la scène internationale on notait également la vente de 132 000 t de soja américain à la Chine. La Russie s’est également engagée à fournir 200 000 t de blé meunier au Bangladesh.
En Allemagne les moissons progressent, confirmant cependant une qualité médiocre suite aux pluies de ces dernières semaines. L’association des producteurs allemands estime la récolte de blé à 23.4 millions de tonnes, en repli de 3 % par rapport à l’an passé. En Russie environ 50 % des surfaces ont été récoltées et une production record autour des 80 millions de tonnes est attendue.
FranceAgrimer affiche les maïs jugés comme bons à excellents en France à hauteur de 80 % contre 79 % le mois passé. La Commission européenne révise à la hausse son estimation de production de blé en Europe à 139.4 millions de tonnes contre 138.6 affiché le mois dernier. Celle d’orge est également revue en hausse à 58 millions de tonnes contre 57.5 affiché le mois dernier. En maïs, la production est estimée à 59.4 contre 58.4 millions de tonne le mois dernier. En colza enfin, la production est revue à 21.9 contre 21.6 millions de tonnes.
Marché américain
Séance calme vendredi sur le CBOT, les opérateurs attendant le résultat du profarmer tour publiés après la clôture.
Ainsi les rendements en soja sont estimés à 48.5 boisseaux/acre contre 49.4 estimés par l’USDA.
En maïs, les rendements sont affichés à 167.1 boisseaux/acre contre 169.5 affichés par l’USDA.
Il est de coutume de voir le profarmer tour afficher des rendements inférieurs à l’USDA, ce qui de ce fait ne devrait avoir qu’un impact limité sur les cours.
Les fonds se montraient nets vendeurs vendredi pour 11 000 lots de maïs et 2 500 lots de soja. Ils étaient nets acheteurs pour 2 000 lots de blé.
Marché mer Noire
La récolte de blé en Russie progresse avec 55,1 % de la surface totale moissonnée au 25 août selon le ministère de l’Agriculture soit 15,4 millions d’hectares. Si l’avancée de la moisson est toujours en retard de près de 2,3 Mha par rapport à 2016, les volumes atteignent déjà un niveau supérieur avec près de 63 millions de tonnes récoltées contre 59,5 Mt l’an dernier à date. Si le rendement devrait désormais diminuer comme à l’accoutumée en raison de la moins bonne performance d’un blé de printemps par rapport à un blé d’hiver, nul doute que la production russe dépassera le niveau de 2016 et certains analystes travaillent d’ailleurs avec un chiffre de production supérieur à 79 Mt. A noter que la récolte de maïs débute en Russie et que les orges sont coupées à 61,5 % avec des rendements également supérieurs à 2016 pour cette dernière.
Ainsi, face à cette production russe qui ne cesse d’augmenter, les interrogations portent désormais sur le disponible réellement exportable du pays, ce qui sera de nouveau analysé par les analystes d’Agritel à Kiev dans la prochaine publication du Black Sea Highlight.