
Marché européen
Les marchés demeurent en phase de consolidation et peu de mouvements en cette fin de semaine sont constatés, ce d’autant plus que nombre d’opérateurs seront absents lundi, alors que les marchés resteront ouverts.
Même situation sur le marché des devises, avec un euro qui évolue peu face au dollar, affiché à 1.1375 ce matin.
Sur la scène internationale, la Jordanie a lancé un appel d’offre pour 100 000 t de blé et 100 000 t d’orge fourragère. Le Japon a quant à lui acheté un peu plus de 127 000 t de blé meunier origines USA, Canada et Australie. Les USA ont quant à eux vendu 210 000 t de maïs à destination de l’Arabie Saoudite.
Les conditions climatiques demeurent globalement très favorables aux cultures en Europe. L’alternance pluies/ soleil en France est propice au développement des maladies. Au Canada, les incendies sont en voie de régression et le semis progressent rapidement sur la province du Saskatchewan, la principale région de production.
Bruxelles a délivré cette semaine des certificats à l’export en blé pour 628 000 t, permettant d’afficher des exports à hauteur de 26.6 millions de tonnes depuis le début de la campagne. En orges les certificats exports portaient sur 177 000 t soit 8.9 millions de tonnes depuis le début de la campagne. Les importations de mais s‘affichaient à 218 000 t soit 11.9 millions de tonnes depuis le début de la campagne, une progression de près de 50 % par rapport à l’an passé.
Les exportations françaises de blé demeurent soutenues, à l’image d’un courant d’affaire qui s’établit avec L’Inde, avec toutefois tous les degrés d’incertitude qui demeurent sur ce pays.
Le marché des huiles était quant à lui en repli hier, tant sur le palme que sur le canola ou encore le soja. Cela engendrait un repli des cours du colza, toutefois modéré.
Euronext a annoncé le lancement d’un contrat à terme sur la solution azotée qui verra le jour à l’automne, et qui permettra aux producteurs de s’arbitrer sur ce produit sur une période de 2.5 ans.
Marché américain
Contrairement au reste de la semaine, ce sont les céréales qui affichaient de la hausse hier sur le CBOT et le soja qui se repliait. Cela ne remet pas en cause les fondamentaux, tout au plus peut on parler de correction technique et de prises de profit sur les positions de la semaine, avant le week end.
Les pluies aux USA ralentissent quelque peu les travaux de semis de maïs, qui demeurent toutefois affichés en avance par rapport à l’an passé. Les traders anticipent déjà peut être une légère augmentation de la sole soja au détriment du maïs, ce qui pourrait d’ailleurs être également motivé par la structure des prix actuelle.
Les chiffres hebdomadaires à l’export étaient satisfaisants en blé et maïs, avec de nouveau un peu plus de 1 million de tonnes pour ce dernier, alors qu’ils étaient un peu décevants en soja.
Les fonds se montraient nets acheteurs hier en maïs pour 15 000 lots et en blé pour 4 000 lots. Ils étaient nets vendeurs en soja pour 9 000 lots.
Marché mer Noire
En Roumanie, les cultures continuent de profiter de conditions climatiques favorables. Au cours des 30 derniers jours, les régions comptant pour la majeure partie de la production en blé ont reçu en moyenne 80 mm de précipitations. Les cultures qui montraient déjà fière allure à la sortie de l’hiver, montrent à aujourd’hui un potentiel de production supérieur à celui de l’année passée, et proche même des niveaux record.
Les acteurs locaux nous rapportent néanmoins que de plus en plus de parcelles sont soumises à la verse en cette période de transition entre la phase végétative et celle de reproduction. Dans ces parcelles couchées, le risque de maladies est ainsi plus élevé. D’autre part, la perspective de hauts rendements faire craindre à une diminution des certains paramètres qualitatifs comme notamment le taux de protéine. Ainsi, des questions sur la qualité de production à venir alimentent aujourd’hui les conversations sur le marché local.