Marché européen

Depuis sa poussée de fièvre du milieu de semaine dernière, l’euro/dollar se consolide entre 1,1640 et 1,1660. L’anticipation d’une baisse des taux lors de la réunion de la FED de cette semaine est de toutes les discussions.

Un contexte d’appréciation de l’euro vient pénaliser les cours des grains européens. Comme la semaine précédente, le blé Euronext Mars 2026 a clôturé vendredi soir sous les 190 €/t avec un repli de -0,5 €/t à 189,25 €/t dans un contexte toujours dominé par la concurrence sur la scène internationale. Les récentes et fortes remontées de production de blé 2025 affichées sur l’Argentine, l’Australie et le Canada donnent le ton de l’abondance.

Le maïs est resté proche de l’équilibre vendredi et se caractérise toujours par un faible écart de prix avec le blé. Ainsi sur l’échéance Mars 2026 d’Euronext, seuls 2,5 €/t séparent les deux céréales.

La graine de colza accuse le coup sur la semaine face au recul du soja sur Chicago déçu par le décalage des achats Chinois et face au recul du canola pressé par la forte remontée de la récolte canadienne 2025 à 21,8 Mt selon Statscan. Néanmoins avec une clôture en hausse de +2 €/t à 476,50 €/t sur Février 2026, le colza limite son repli hebdomadaire et illustre ainsi des importations restreintes à ce jour dans l’UE27.

Le secteur des huiles végétales est également soutenu par la fermeté du pétrole. L’escalade des tensions géopolitiques vient en effet de conduire à une deuxième semaine consécutive de hausse pour le WTI à New York. En effet, le président américain Donald Trump durcit le ton envers les narcotrafiquants vénézuéliens. Les opérateurs y voient un risque de blocage supplémentaire de la production de pétrole du Vénézuela. Tandis que l’absence d’avancée dans le plan de paix entre Russie et Ukraine écarte pour le moment l’hypothèse d’une réintroduction du pétrole russe sur le marché libre. L’offre des pays de l’OPEP+ continuellement relevée depuis le début de l’année est toutefois suffisante pour contrebalancer les inquiétudes du moment, laissant les cours s’équilibrer autour de 60 $/baril à New York.

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Marché américain

La pression baissière a pris le dessus sur l’ensemble des produits vendredi sur Chicago. Le blé US recule notamment pour cause de manque de compétitivité export, dans un contexte d’abondance internationale rappelé par les différentes publications officielles de la semaine dernière d’Abares pour l’Australie et de Statscan pour le Canada.

En repli également vendredi soir, le maïs US bénéficie toutefois de quelques soutiens avec une très bonne dynamique export et à l’écho d’un léger retard des semis Argentins. La Bourse de Buenos Aires évalue ainsi l’avancée des semis de maïs en Argentine à 44 % contre 46 % l’an passé à date.

Malgré l’annonce d’une nouvelle vente exceptionnelle de 462 000 t de soja US à la Chine, les cours de la graine de soja restent en berne. Les 2,845 Mt déjà vendues vers la Chine sont jugées comme insuffisantes à ce stade de la campagne et les opérateurs semblent s’impatienter d’en voir davantage .

Le marché devrait rester attentiste sur ce début de semaine dans l’attente du rapport WASDE de l’USDA du mois de décembre à paraître ce mardi 9 décembre.

Marché mer Noire

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