Marché européen

Les États-Unis concentrent l’attention cette semaine : après les annonces de l’USDA hier, c’est désormais à la FED de dévoiler son plan concernant la politique monétaire du pays. Les opérateurs s’accordent presque unanimement sur une nouvelle baisse des taux, mais les chiffres officiels se font attendre. Dans ce contexte, la parité euro/dollar continue d’évoluer sans conviction entre 1,1600 et 1,1650.

Au-delà de la parité euro/dollar, la compétitivité sur la scène internationale a pris une nouvelle tournure ce mardi, l’Argentine ayant de nouveau réduit ses taxes à l’exportation. Quelques semaines après leur suspension totale, le secrétaire à l’Economie a annoncé une baisse de 2 points sur les taxes à l’exportation de soja, désormais fixées à 26 %. Dans le même temps, le taux passe de 9,5 % à 7,5 % pour le blé et l’orge, redonnant du poids aux origines argentines, notamment à destination du Maroc. Il reste toutefois nécessaire de surveiller la qualité, les niveaux de protéines étant toujours sujets à discussion.

Sur la scène internationale, l’USDA a également mis en lumière l’ampleur des disponibilités en blé, conformément aux récents rapports de StatsCan et Abares. Les productions canadienne, australienne et argentine sont toutes révisées à la hausse, atteignant respectivement 40 Mt, 37 Mt et 24 Mt. Ainsi, la production des principaux exportateurs bondit de +8,7 Mt pour atteindre le record de 428 Mt !

En Europe, l’association Coceral a publié ses estimations de production pour 2026 en Europe + Royaume-Uni :

• Blé tendre : 143,9 Mt contre 147,5 Mt en 2025
• Orge : 58,2 Mt contre 63,2 Mt en 2025
• Colza : 21,8 Mt, stable

Enfin, le MPOB a publié son bilan à fin novembre, annonçant une nouvelle hausse des stocks d’huile de palme malaisiens à 2,8 Mt, conséquence d’une baisse drastique des exportations. Alors que la météo reste capricieuse dans cette région, les futurs rendements seront à surveiller de près.

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Marché américain

Le rapport de l’USDA apporte quelques réponses aux interrogations des dernières semaines, tout en confirmant que celui de janvier sera déterminant. La production américaine de maïs, notamment, n’a pas été révisée malgré les remarques des analystes privés sur un rendement jugé surestimé. En revanche, côté demande, l’office américain s’appuie sur la bonne dynamique des exportations depuis le début de campagne pour relever son objectif. Ainsi, ce seraient 81,3 Mt de maïs US qui trouveraient preneurs sur la scène internationale, soit 3,2 Mt de plus que l’estimation précédente. Les États-Unis profitent du retard des récoltes ukrainiennes, ce qui conduit d’ailleurs à une baisse de la production dans le pays de -3 Mt, à 29 Mt.

Pour le soja, les changements sont rares malgré de nombreuses attentes. Là encore, il faudra patienter jusqu’en janvier pour voir des ajustements, tant sur l’offre que sur la demande. Sur ce dernier point, l’objectif d’exportation reconduit à 44,50 Mt interroge, alors que le rythme actuel ne permet pas de l’atteindre. Les récents achats chinois peuvent expliquer ce maintien, mais des décisions devront être prises d’ici un mois pour ajuster cet objectif difficilement tenable. À l’inverse, la trituration est reconduite à 69,54 Mt, malgré une dynamique impressionnante selon la NOPA. Enfin, côté offre, la production reste estimée à 115,75 Mt.

Marché mer Noire

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