Marché européen

Macroéconomie et géopolitique dominent en ce début de semaine, tandis que les nouveaux éléments fondamentaux sur les grains se font rares. Les principaux facteurs étant connus, ce sont désormais la parité, le pétrole et les tensions autour du bassin de la mer Noire qui animent les marchés.

Du côté de la parité euro/dollar, on note le retour de la paire au-dessus de 1,1750, principalement en raison du repli du billet vert. Les incertitudes sont nombreuses quant à l’avenir de l’actuel président de la Fed, Jérôme Powell, adversaire déclaré de Donald Trump. La fin de son mandat au printemps 2026 ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour la Banque centrale américaine, générant une certaine volatilité sur les devises.

Sur le marché pétrolier, la montée des tensions au Venezuela suscite davantage d’inquiétudes. Le président américain n’exclut plus la possibilité d’un conflit armé pour lutter contre les narcotrafiquants. Il a même déclaré qu’il serait « plus sage » pour le président Maduro de quitter le pouvoir, alors que la pression s’intensifie à Caracas. Producteur majeur de pétrole, le Venezuela reste suspendu aux menaces américaines, ce qui redonne de la fermeté à l’or noir.

Enfin, sur le plan géopolitique, le manque d’amélioration tangible malgré les accords de paix proposés dans la région de la mer Noire ajoute une prime de risque supplémentaire sur les marchés. De nouvelles frappes ayant touché Odessa ces derniers jours incitent les opérateurs à la prudence dans leurs prises de position.

Sans grande conviction, le blé Euronext échéance Mars parvient néanmoins à enchaîner une troisième séance consécutive de hausse, s’éloignant ainsi des récents plus bas.

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Marché américain

Donald Trump souffle le chaud et le froid sur le pétrole et sur le billet vert, ce qui n’est pas sans effet sur les marchés des grains. Pour autant, sur le plan fondamental, les nouveaux éléments se font rares en cette période de l’année.

La dégringolade des prix du soja à Chicago marque une pause cette semaine, écourtée par les fêtes de fin d’année. Soutenu notamment par la fermeté du pétrole, le soja se stabilise sur l’échéance Janvier autour de la zone symbolique des 10,50 $/boisseau. Il faut dire que de nouvelles ventes exceptionnelles ont été enregistrées hier pour un total de 396 000 t à destination de la Chine, dont 330 000 t pour la campagne 2025/26 et 66 000 t pour 2026/27.

De son côté, le maïs parvient également à repartir à la hausse, flirtant avec les 4,50 $/boisseau. La demande reste soutenue, avec des inspections à l’export affichées à 1,74 Mt. Pour le soja, ce chiffre ressort à 870 000 t et à 627 000 t pour le blé.

Le rattrapage des ventes hebdomadaires se poursuit après le shutdown, confirmant cette bonne dynamique. Dans les prochaines semaines, l’attention se portera sur l’ajustement des rendements américains pour 2025, puis sur les premières intentions de semis pour la récolte 2026. Comme à l’accoutumée, le ratio soja/maïs jouera un rôle clé, notamment en février.

Marché mer Noire

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